Des traitements espacés ? Oui mais pas trop…

26 octobre 2006

Peu d’effets secondaires, de rares contre-indications… Avec plus de 10 ans de recul et d’évaluation pour certains, les biphosphonates ont largement prouvé leur efficacité contre l’ostéoporose. Quant à l’arsenal thérapeutique, il ne cesse de s’enrichir.

Un comprimé par jour, un par semaine et bientôt un par mois ! Les formules sont multiples. Encore faut-il trouver la « bonne », c’est-à-dire celle qui allie efficacité, tolérance et observance. C’est sur ce dernier point que se sont penchés des Américains, à travers deux études présentées au dernier congrès de l’American Society for Bone and Mineral Research à Philadelphie.

Des études comparatives en fait, entre trois biphosphonates : deux à prise hebdomadaire et un qui se prend chaque mois. Les deux études concluent à une meilleure observance des patientes traitées selon la première formule.

Ce résultat est important. Car en matière de maladies chroniques – l’ostéoporose ou le diabète par exemple- le traitement doit être suivi pendant des années. Pour le Pr Yves Maugars, chef du service de rhumatologie du CHU de Nantes, « c’est vrai que le fait d’espacer la prise du traitement est très pratique. Mais d’un autre côté, les risques d’oubli sont également plus importants. Pour être observant, le patient doit principalement être motivé par son médecin sur l’intérêt anti-fracturaire du traitement. Ensuite, concernant la formule thérapeutique, nous lui laissons le choix ». En conclusion , pour les bisphosphonates, c’est surtout l’efficacité du médicament qui prime sur l’espacement des prises.

  • Source : American Society for Bone and Mineral Research, Philadelphie

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