Des yaourts pour faire reculer le risque de diabète ?
28 novembre 2014
Un yaourt par jour éloignerait le risque de diabète. ©Phovoir
Une alimentation saine et équilibrée et la pratique régulière d’activité physique constituent les deux meilleures armes susceptibles de faire reculer le risque de diabète de type 2. Et pour votre assiette, des chercheurs américains vous proposent de miser sur le yaourt. L’équivalent d’un par jour. Sans sucre bien sûr.
Le Dr Mu Chen de la Harvard School of Public Health a compilé les données de trois études prospectives centrées sur les habitudes de vie (alimentation, activités physiques…) de professionnels de santé :
- la Health Professionals’Follow-up Study (HFPS) qui incluait 52 000 dentistes, pharmaciens, vétérinaires et pédicures-podologues américains de 40 à 75 ans) ;
- la Nurses’s Health Study (NHS) : lancée en 1976 auprès de 121 000 infirmières américaines de 30 à 55 ans au début de l’étude ;
- Nurses’s Health Study II (NHS II) : démarrée en 1989 auprès de 116 000 infirmières américaines de 25 à 42 ans.
Le Dr Chen a exclu les patients atteints d’une maladie chronique, les participants qui ont déclaré ne jamais consommer de produits laitiers. Ou ceux pour lesquels les scientifiques ne disposaient pas d’informations à ce sujet. Au final, la cohorte a été constituée de près de 195 000 personnes !
Un auteur, proche d’un industriel…
Au cours du suivi, 15 156 cas de diabète de type 2 ont été recensés. D’une manière générale, les scientifiques n’ont pas relevé de lien entre la consommation de produits laitiers et le risque d’apparition de cette maladie. A y regarder de plus près, ils ont toutefois découvert qu’une consommation qu’ils qualifient d’« élevée » (28g par jour soit un yaourt) seraient associée à une diminution (18%) du risque. Et celle-ci n’a été observée qu’avec le yaourt. Autrement dit pas avec d’autres produits comme le lait écrémé ou entier et encore le fromage.
Les probiotiques des yaourts seraient-ils en cause ? « Cette hypothèse devra être vérifiée au cours d’études randomisées », conclut Chen. Lequel, faut-il le préciser, n’a pas déclaré de conflit d’intérêt avec l’industrie laitière. Ce qui n’est pas le cas de l’un des co-auteurs – Dariush Mozaffarian – conseiller scientifique d’un grand groupe multi-marques, dont l’une, de yaourts…