Descendre l’hypertension de la bonne manière

20 novembre 2002

Il n’y a pas que les marches qu’il faut savoir descendre. L’hypertension artérielle (HTA) aussi, ne doit pas se descendre n’importe comment ! Particulièrement chez les diabétiques, qui présentent un risque vasculaire aggravé.
Ils ont en effet deux fois plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire que les non-diabétiques. L’hypertension artérielle, dont le danger est reconnu pour tout un chacun, représente ainsi un surcroît de risque dramatique en cas de diabète. D’où l’importance de la normaliser.

Ce que l’on vient d’apprendre grâce à l’étude LIFE – Losartan Intervention For Endpoint – c’est qu’il y a manière et manière de baisser la tension. Pendant 5 ans, une équipe internationale a suivi 10 000 patients. La moitié traitée avec du losartan – un médicament prescrit en France sous le nom de Cozaar – et l’autre moitié avec un béta-bloquant de référence, l’aténolol.

Quel que soit le traitement, la baisse de la pression artérielle a été identique. Mais, l’important, c’est que les résultats ont différé sur un point et pas des moindres : sur les 5 ans de l’étude « 63 patients sont décédés dans le groupe traité par losartan, contre 104 dans celui qui avait reçu de l’aténolol » a précisé le Pr Lindholm en présentant l’étude à Prague, fin juin. En d’autres termes, les patients du premier groupe ont vu leur risque de décès pour cause cardio-vasculaire diminué de 37% !

Coordonateur de LIFE, Lindholm souligne l’importance de son résultat. D’autant plus « que cette réduction a été observée par rapport à un anti-hypertenseur reconnu, l’aténolol. L’étude LIFE a donc montré que la manière dont nous abaissons la pression artérielle est importante. » Une preuve supplémentaire que, si la fin ne justifie pas toujours les moyens, les moyens utilisés eux, influencent souvent la qualité du résultat.

  • Source : Congrès ESH/ISH Prague – Juin 2002

Aller à la barre d’outils