Développer l’hospitalisation à domicile ? Enfin… !

26 février 2002

Bienvenue au nouveau plan de l’avenue de Ségur ! Consacré aux soins palliatifs, il devrait enfin faire avancer un domaine qui stagne depuis de nombreuses années : l’hospitalisation à domicile. Il s’agit en fait du deuxième volet d’un plan gouvernemental démarré en… 1998. L’objectif est d’aider les malades en fin de vie à mourir chez eux, entourés de leurs proches. C’est le souhait de 70% des Français mais dans les faits, 75% meurent à hôpital…

Doté d’un budget de plus de 24 millions d’euros, ce plan est articulé autour de la promotion des réseaux d’hospitalisation à domicile (HAD), très peu développés en France. A tel point qu’un département français sur deux ne dispose d’aucune capacité dans ce domaine ! Seules 4 400 places d’HAD sont actuellement disponibles. Ce chiffre devrait doubler d’ici 2006…

« L’HAD existe depuis très longtemps en France » précise le Dr Pierre-Jean Cousteix, président de la Fédération nationale des Etablissements d’Hospitalisation à Domicile (FNEHAD). « Il est vrai que les structures ont été lentes à se développer. Nous sommes donc en retard par rapport à nos voisins européens ».

La raison de ce retard figure dans un texte de loi… bien français : pour créer une place de HAD, il convient de fermer deux lits en hôpital ! Comme le rappelle Pierre-Jean Cousteix, « un amendement qui permettrait de ne plus tenir compte de ce taux de change va bientôt être déposé. Le principal frein au développement de l’hospitalisation à domicile sera alors débloqué ».

Reste toutefois à développer le secteur des soins de suite et de réadaptation, dont fait partie l’HAD et qui permet de poursuivre la prise en charge dès la sortie d’hôpital. D’après Pierre-Jean Cousteix, « il devrait manquer au moins 200 000 places à l’horizon 2020 ! »

  • Source : ONUSIDA/OMS, 28 novembre 2001

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