En vente fin 2017, le pancréas artificiel « Diabeloop » pourrait entrer dans la prise en charge des patients atteints d’un diabète de type 1. Son principe, mimer le mécanisme de régulation de la glycémie défaillante. Mais à quoi ressemble-t-il ? Et comment fonctionne-t-il ?
Développé par des chercheurs français, le tout premier pancréas artificiel « Diabeloop » devrait améliorer le quotidien des patients atteints d’un diabète de type 1. Forme insulino-dépendante de la maladie qui représente 5% à 10% des cas de diabète.
A ce jour, le dispositif communément utilisé pour réguler les taux de glycémie reposent sur des pompes à insuline et des capteurs de glycémie (CGM). Efficaces, ces derniers présentent des inconvénients. La pompe fonctionne en boucle ouverte. Ce système impose au patient de réguler lui-même ses apports en insuline. A l’inverse, le pancréas Diabeloop fonctionne en boucle fermée : l’insuline est délivrée automatiquement en fonction du taux de glycémie mesuré par le capteur. Ce mécanisme limite le risque de sur ou sous-dosage, potentiellement dangereux pour le patient.
Evidemment, ce pancréas artificiel n’a ni la forme, ni l’apparence d’un organe. Il s’agit en fait d’un petit boîtier collé sur la peau du patient au niveau du ventre. En mimant l’action du pancréas, cet appareil va mesurer le taux de glucose sanguin en temps réel. Et commander une pompe intégrée qui va se charger d’injecter l’insuline, au bon moment et à la dose nécessaire. Un mécanisme de haute-précision : le patient peut en effet planifier ses heures de repas et de dépense énergétique sur son Diabeloop pour une régulation plus fine.
Connecté via Bluetooth à un smartphone, le pancréas artificiel va ensuite envoyer les données aux équipes médicales référentes pour s’assurer de la stabilité du patient. Une mise en application concrète de la télémédecine !
Au total, 48,5% des diabétiques de type 1 espèrent bénéficier* de cette innovation, notamment les jeunes adeptes des technologies. « L’aspect technologique (capteurs, smartphone…) peut leur donner envie de s’impliquer dans le traitement de leur maladie et améliorer l’observance », estime Gérard Raymond, président de la Fédération Française des Diabétiques.
Le pancréas Diabeloop en vidéo c’est ici :
De l’idée au remboursement…
Le premier prototype de ce pancréas a vu le jour dans les années 70. La première phase du projet a été lancée en 2011 et la création du pancréas initiée le 22 juillet 2015. Début 2016, les premières expérimentations ont été lancées dans 10 CHU. En 2017, une étude évaluera son efficacité auprès de 100 patients. La mise en vente est prévue pour fin 2017. Et la recherche continuera : en 2018, des scientifiques se pencheront sur les bénéfices précis de Diabeloop comparés aux autres dispositifs auprès de 200 patients diabétiques de type 1. Et le remboursement de ce pancréas artificiel est prévu pour 2019.
*Sondage Fédération Française des Diabétiques (AFD), menée auprès de 738 adultes diabétiques de type 1
Source : Centre d’études et de recherche pour l’intensification du traitement du diabète (CERTID), Institut de CEA Tech, le 8 mars 2016
Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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