











Un stress durant l’enfance pourrait expliquer l’apparition d’un diabète de type 1. ©Phovoir
Divorce des parents, décès d’un proche, conflits familiaux… un « coup dur » durant l’enfance peut-il entraîner le développement d’un diabète de type 1 ? C’est la question que se posent des chercheurs suédois à l’issue d’une étude prospective réalisée auprès de 10 500 enfants et de leurs parents.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui entraîne la destruction des cellules pancréatiques responsables de la production d’insuline, les cellules bêta de Langerhans. L’organisme ne les reconnaît plus et les détruit. Résultat, faute d’insuline, le glucose ne peut plus entrer dans les cellules et retourne dans le sang où le taux de glucose s’élève alors.
Il y a encore une trentaine d’années, la maladie survenait principalement entre 15 et 17 ans, mais de plus en plus de cas se déclarent aujourd’hui bien plus tôt. Et son incidence augmente : elle serait 10 à 20 fois plus élevée qu’il y a un siècle. Il existe une prédisposition génétique au diabète de type 1, mais les facteurs déclenchants, même s’ils demeurent largement inconnus, paraissent essentiellement environnementaux.
Un risque triplé
A l’Université de Linköping, au sud-est de la Suède, le Dr Anneli Frostell et ses collègues se sont penchés sur les éventuels aspects psychologiques susceptibles de déclencher un diabète de type 1. Ils ont pour cela travaillé auprès des 10 500 enfants nés entre le 1er octobre 1997 et le 30 septembre 1999 dans leur pays. Les parents ont également été interrogés par questionnaire au sujet de leur vie de famille.
Chacun des participants a été suivi jusqu’en 2012. Cette année-là, 58 enfants ont été diagnostiqués diabétiques de type 1. Les auteurs ont ainsi relevé que le risque était 3 fois plus élevé parmi ceux qui avaient vécu un fort stress psychologique au cours de leur enfance : décès ou maladie d’un proche, séparation des parents, conflits familiaux, etc. « Et ce indépendamment d’éventuelles prédispositions génétiques », précisent les scientifiques. Lesquels ajoutent que ce constat doit toutefois être confirmé par d’autres travaux avant de se pencher sur d’éventuels mécanismes physiologiques sous-jacents.
Source : Diabetologia, 9 avril 2015, DOI 10.1007/s00125-015-3555-2
Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche
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