Diabète de type 2 et mélatonine : le rapprochement se précise
15 avril 2013
Le pic de sécrétion de mélatonine ? La nuit, sous l’effet de l’obscurité, entre 2h et 4h. ©Phovoir.
Plusieurs travaux ont déjà mis en évidence un lien entre les perturbations du rythme biologique et l’augmentation du risque de diabète. D’après une étude américaine, la mélatonine, cette hormone secrétée entre 2h et 4h du matin sous l’effet de l’obscurité, pourrait bien être en cause.
Le Dr Ciaran McMullan et son équipe du Brigham and Women’s Hospital de Boston ont conduit leur étude auprès de 740 femmes de 20 à 46 ans. Parmi elles, 370 diabétiques participant à la Nurses’ Health Study, un travail scientifique de grande ampleur démarré aux Etats-Unis en 1976, auprès d’infirmières et d’étudiantes. Son objectif est d’identifier et d’évaluer l’ensemble des facteurs (génétiques, environnementaux…) susceptibles d’influencer la santé des femmes.
McMullan a ainsi compilé un ensemble de données concernant l’hygiène alimentaire et le mode de vie de ces femmes avant de comparer les résultats à ceux d’un groupe ‘contrôle’. Lequel était constitué de femmes non-diabétiques.
La sécrétion de mélatonine, freinée par la lumière
Son travail met en évidence le rôle de la mélatonine dans l’apparition du diabète de type 2. « Les participantes ayant un faible taux de cette hormone doublent leur risque de développer cette maladie », expliquent les auteurs.
Ces résultats font écho à des études antérieures, selon lesquelles les travailleurs de nuit sont plus exposés à l’obésité ou au diabète.
En avril 2012 par exemple, des chercheurs américains avaient montré qu’un rythme de vie décalé augmentait le risque de diabète de type 2. La mélatonine serait donc au cœur du problème. Et pour cause, cette hormone est exclusivement secrétée la nuit, entre 2h et 4h. Cette production s’exerce sous l’influence de l’obscurité. Autrement dit, en présence de lumière, pas de mélatonine.
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet