Diabète gestationnel et pré-éclampsie : facteurs de risque d’obésité chez l’enfant
31 janvier 2020
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Les enfants nés de femmes souffrant de diabète gestationnel et d’une pré-éclampsie pendant leur grossesse présentent un sur-risque d’obésité. La preuve s’il en est de l’impact des pathologies de la femme enceinte.
Chez la femme enceinte, un diabète gestationnel et une pré-éclampsie fragilisent-ils l’état de santé de l’enfant sur le long terme ? Ces troubles métaboliques ont-ils une influence sur l’indice de masse corporelle chez l’enfant lorsqu’il devient adulte ?
Pour le savoir, des scientifiques de l’Université de New York ont suivi les enfants de 356 femmes, pendant 18 à 72 mois. Résultat, « l’association diabète gestationnel et pré-éclampsie était liée à un très haut IMC, et ce même si la mère ne souffrait que de l’une de ces pathologies », explique le Pr Yonglin Melissa Huang. Ces découvertes peuvent améliorer la prise en charge des femmes enceintes, par les gynécologues-obstétriques, les endocrinologues et les pédiatres.
Quand une femme enceinte souffre de diabète gestationnel, une hormone produite par le placenta bloque l’utilisation de l’insuline, hormone régulant le taux de sucre dans le sang. Ce phénomène se traduit par une augmentation du taux de glucose sanguin. La pré-éclampsie constitue une grave complication provoquant une hypertension artérielle et endommage les reins et le foie.
A noter : aux Etats-Unis, l’obésité concerne 18,6% de la population infantile âgé de 2 à 19 ans. En France, l’obésité touche 4% des enfants et 17% sont en surpoids. Les autres facteurs de risque de l’obésité sont le terrain génétique, des régimes alimentaires déséquilibrés et le manque d’exercice physique.
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Source : Archives of Gynecology and Obstetrics, le 22 janvier 2020
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Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet