L’obésité infantile altère certains tests sanguins
06 janvier 2020
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C’est une étude canadienne qui l’affirme : l’obésité pourrait modifier près de 70% des analyses sanguines de routine chez les enfants. Parmi elles, les tests de la fonction hépatique et les marqueurs inflammatoires.
En France, l’obésité concerne 4% des enfants (17% sont en surpoids). Si les risques liés à cette situation sont déjà bien connus, des chercheurs canadiens en émettent un inédit.
Leur étude a été réalisée sur 1 300 enfants et adolescents vivant dans la région de Toronto. Ils ont été soumis à une batterie de tests sanguins.
24 tests concernés
Bilan : les résultats de « 24 de ces tests sont affectés par l’obésité, parmi lesquels les tests de la fonction hépatique, les marqueurs inflammatoires, et les bilans lipidique et ferrique. » Le poids constituerait donc un biais dans l’interprétation des analyses sanguines de routine des enfants, concluent les auteurs. Selon leurs calculs, l’obésité pourrait modifier près de 70% de ces analyses.
« Les médecins doivent être conscients de ces biais », notent les auteurs. Lesquels espèrent que les résultats de leur étude aideront pédiatres et médecins de famille à mieux interpréter les tests sanguins des enfants et adolescents présentant différents degrés de surpoids ou d’obésité.
A savoir : Pour l’OMS, l’obésité constitue un grave problème de santé publique. Les pays anglo-saxons figurent parmi les plus touchés : 18,5% des enfants américains, par exemple. En Europe, surpoids et obésité concerneraient un enfant de 6 à 9 ans sur trois.
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Source : Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, consulté le 17 décembre 2019
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet