Diabète gestationnel : risque de faux diagnostic quand il fait chaud

24 janvier 2018

Dépister un diabète gestationnel pourrait s’avérer plus difficile en été. Une équipe grecque vient de découvrir que lorsque la température ambiante dépasse les 25°C, les faux diagnostics s’avèrent plus fréquents. Les chercheurs soupçonnent une diminution du sucre dans le sang induite par la chaleur.

Plusieurs études ayant montré un plus grand nombre de diabètes gestationnels diagnostiqués en été, une équipe grecque s’est penchée sur ce sujet. Cette pathologie de la grossesse est-elle saisonnière ? Pour en savoir plus, ils ont analysé les données de plus de 7 500 femmes ayant subi un test pour diagnostiquer un diabète pendant une grossesse.

Résultat, les tests estivaux ont montré 70% de résultats positifs en plus par rapport à ceux réalisés au cours d’autres saisons. Ensuite, ils ont démontré que les tests pratiqués avaient deux fois plus de chances d’être positifs au-delà de 25°C.

Interpréter les résultats en fonction de la météo ?

« Notre constat suggère qu’il faudrait prendre en compte la température ambiante dans l’interprétation des résultats », souligne le Dr Eleni Anastasiou, principal auteur de ce travail. L’hypothèse avancée pour expliquer ce phénomène ? « Une augmentation du flux sanguin lorsqu’il fait chaud peut diminuer l’extraction de sucre sanguin vers les tissus », explique-t-elle. Ce qui pourrait expliquer une part des cas d’hypoglycémie chez les patientes. Laquelle constitue un symptôme du diabète gestationnel.

Pour rappel, le diabète gestationnel est une pathologie qui se manifeste le plus souvent au cours du 3e trimestre de grossesse et qui induit des risques pour la mère et son enfant à naître.

  • Source : European Journal of Endocrinology, 23 janvier 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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