Diabète, kilos et réveillon

19 décembre 2002

Il est tout à fait permis de manger une part de bûche en famille quand on est diabétique ou des sucreries quand on pèse quelques kilos de trop. Encore faut-il savoir s’y prendre. A condition tout de même que le diabète soit stable et bien équilibré.

Il y a encore dix ans, on interdisait toute sucrerie aux diabétiques traités par insuline, car le sucre alimentaire augmente la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang. On sait aujourd’hui que les sucreries sont mieux tolérées en fin de repas, surtout après des légumes ou de la salade. En effet, le sucre du dessert est alors noyé dans la masse acide du bol alimentaire et ne provoque qu’une légère augmentation de la glycémie. A l’inverse, les douceurs prises à jeun ou entre les repas la font évoluer brutalement. C’est d’ailleurs vrai quelle que soit la période de l’année !

En réalité, plutôt que des interdits brutaux, mieux vaut savoir manger juste et au bon moment. D’ailleurs, bon nombre de petits diabétiques qui prennent leurs repas à la cantine scolaire mangent désormais le même menu que leurs camarades. Dans le calcul des rations, débusquez les sucres cachés. Ils se trouvent dans les aliments tout préparés, les condiments comme certaines moutardes, le ketchup ou le chutney, les amuse-gueules comme le pop-corn mais aussi toutes les boissons alcoolisées. Sans exception, puisque l’alcool est en partie transformé en sucre par le foie.

Dans la plupart des plats et desserts on peut remplacer le sucre par du faux sucre, ou même par rien du tout ! Les oeufs à la neige peuvent très bien se préparer sans sucre et, si le secret est bien gardé, il y a gros à parier que personne ne s’en apercevra ! Quand le gout sucré est nécessaire, il faut bien choisir l’édulcorant car tous ne supportent pas la cuisson avec un égal bonheur.

Enfin privilégiez les boissons « light ». Faites-les adopter par toute la famille. Cette petite mise au régime – toute relative – ne fera de mal à personne et permettra à tous de partager la même fête. Prudence enfin avec les chocolats ; car avalés à toute vitesse et à distance du repas, ils provoquent une forte augmentation de la glycémie. Alors pour le coup, ça pourrait gâcher la fête.

  • Source : OMS, 10 décembre 2002

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