Diabète : l’insulinothérapie ne signifie pas l’échec !

06 février 2003

Le diabète de type 2 connaît dans le monde – et en France – une explosion quasi épidémique. Les malades sont le plus souvent asymptomatiques et ignorants de leur avenir, ce qui ne les incite guère à suivre tous les jours un traitement contraignant.

Selon le Pr Philippe Passa, diabétologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris) « les modalités thérapeutiques actuelles empilent successivement différentes classes de comprimés antidiabétiques. Elles ne peuvent aboutir qu’à un échec programmé. Il faut recourir plus précocement et plus largement à l’insulinothérapie quand, malgré un traitement oral, l’indicateur de l’équilibre de la glycémie – le dosage de l’hémoglobine glyquée ou HbA1c – demeure constamment supérieur à 8%. » Car au-delà de ce seuil, des complications peuvent survenir.

Echec thérapeutique, peur des piqûres… la France se distingue de ses voisins européens par une sous-utilisation de l’insulinothérapie. Calculée par million d’habitants, notre consommation d’insuline est de 50% inférieure à celles de l’Allemagne, de la Belgique, des Pays-Bas ou de la Suisse. Entre la découverte du diabète et la mise en place d’une insulinothérapie, il s’écoule en moyenne 7 ans aux Etats-Unis et… 14 ans en France.

Comment faire progresser un traitement rationnel ? Par une meilleure information et la mise au point de moyens mieux acceptés. C’est ainsi que dans un avenir proche les diabétiques de type 2 mal équilibrés pourront se traiter par une unique injection d’insuline chaque jour.

  • Source : INSERM, 5 février 2003

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