Diabète : les réseaux intégrés servent le patient et la collectivité

26 mars 2001

Depuis quelques années, le travail en réseaux gagne du terrain en France, parmi les professionnels de santé. Et bien, ils ont raison ! L’utilisation pour les diabétiques de réseaux intégrés associant médecins, auxiliaires médicaux et éducateurs sanitaires a en effet prouvé qu’elle allégeait le recours aux soins et permettait une réelle économie, dès la première année.

Au total, plus de 12% de moins sur les dépenses, d’après une analyse menée à partir du réseau Diabetes Treatment Centers of America. Ce type de réseau a en effet prouvé qu’il permet, par rapport à un suivi médical conventionnel, d’améliorer la santé des patients tout en réduisant le poids financier de la maladie.

En raison de ses complications vasculaires, le diabète nécessite un suivi médical attentif : le réseau artériel du fond d’œil, l’état des pieds ainsi que certains paramètres sanguins comme le cholestérol et l’hémoglobine glycosylée – qui «signe » une hyperglycémie – doivent être attentivement suivis. Aux Etats-Unis, les malades suivis en réseau en tirent un réel bénéfice.

Grâce à cela, le nombre de malades qui bénéficient d’un examen du fond d’œil augmente en moyenne de 70% et plus. Celui des patients qui font l’objet d’un suivi podologique est plus que décuplé et le nombre des dosages de cholestérol est lui aussi augmenté de plus de 60% !

Tous ces bénéfices se traduisent par une… baisse de 12,3% des dépenses. Dans un pays qui compte encore plus de 40 millions de personnes dépourvues de toute couverture sociale, le fait mérite d’être signalé. C’est en effet la preuve qu’on peut améliorer les soins sans dépenser plus, et qu’il est possible d’économiser les ressources disponibles en effectuant les examens nécessaires à un suivi de qualité…

  • Source : Panorama du Médecin, 5 février 2001

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