Divorce, séparation : que dire à votre enfant ?
25 octobre 2012
Deux courbes paraissent simultanément à la hausse dans les variables démographiques : celles des mariages et… des divorces. Droit de garde et de visite, lieu de résidence, autorité parentale mais surtout et dès le premier jour, l’annonce de la décision : les enfants sont naturellement au coeur du conflit. Comment faire en sorte qu’ils n’en soient pas les premières victimes, comment aborder le sujet avec eux ? Que faut-il éviter ? Eléments de réponses.
« Il vaut mieux que vous l’annonciez tous les deux à votre enfant », peut-on lire dans La santé de mon enfant, 6-11 ans que vient de publier la Mutualité française. « Si l’ambiance est sereine et que vous trouvez les mots justes, votre enfant intégrera lentement les grands changements qui vont s’opérer dans sa vie quotidienne ».
La parole est libératrice
Après la séparation, il va devoir passer d’un parent à l’autre. C’est en lui expliquant la situation que vous réussirez à le rassurer. Sans bien sûr, entrer dans les détails de votre mésentente, vous devrez lui fournir les clés pour qu’il comprenne cette situation. Rappelez-lui que vous allez continuer à l’aimer et que vous resterez indéfectiblement son Papa et sa Maman.
N’oubliez pas de l’écouter. C’est essentiel. Il pourra ainsi libérer ses émotions, sa tristesse, sa colère… Il sera aussi, délivré du sentiment de culpabilité qui pourrait l’habiter. Apaisez aussi, les doutes qui peuvent s’insinuer dans son esprit :
Où vais-je vivre ? Vais-je rester dans la même école ? Là encore, vous devrez lui apporter des réponses précises.
Manipuler, c’est dangereux pour tous…
Si la tentation peut paraître grande d’agir sur votre enfant, n’oubliez pas qu’il ne peut être votre confident. Ne le prenez pas à témoin dans votre conflit « de grands ». Inutile de lui demander si votre ex fréquente quelqu’un. S’il en éprouve le besoin, il se confiera de lui-même. Dans le cas contraire, profitez plutôt de vos moments à deux pour en faire des moments de paix.
Pour ne pas déplaire à votre fils ou votre fille, vous pourriez être tenté de le couvrir de cadeaux. D’acheter son affection, en quelque sorte. Là encore, danger. L’enfant n’est pas dupe. Le gâter ne le rendra pas plus aimant.
N’oubliez pas enfin si vous éprouvez des difficultés familiales consécutives à votre séparation, que des médiateurs familiaux peuvent vous venir en aide. Sur le site de l’Association pour la Médiation familiale, vous retrouverez la liste des spécialistes en régions.
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Source : La santé de mon enfant, 6-11 ans, l’expérience de l’autonomie, Christine Laouénan Mutualité française, Editions Pascal, 93 pages, 5 euros