DMLA : un œil bionique pour améliorer la vue
07 avril 2020
Une start-up de bioélectronique française a mis au point un système de « vision bionique » pour améliorer la vue des personnes touchées par la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Dans les pays occidentaux, c'est la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans.
A ce stade, le système Prima n’a été testé que sur 5 patients. Mais 12 mois après le début de la rééducation, les résultats semblent prometteurs, se félicite Pixium Vision, la société française de bioélectronique qui a mis au point ce système qui a pour objectif de restaurer la vue de patients déficients visuels.
En quoi consiste-t-il ? Le dispositif comprend deux éléments : un interne et un externe. Le premier est un « implant sous-rétinien miniaturisé sans fil », explique la société. En d’autres termes : un implant miniature placé sous la rétine par chirurgie. Cet implant, qui compte 378 électrodes, agit comme « un panneau solaire miniature activé par un signal infra-rouge ». Ce signal provient de l’élément externe du dispositif : une paire de lunettes de réalité augmentée dotée d’une mini-caméra.
Perception de la lumière et des lettres
Les patients testés, atteints d’une forme sèche de DMLA (la plus courante, qui conduit progressivement à une perte de la vision centrale), n’avaient plus « d’activité visuelle centrale lors de l’inclusion dans l’étude. » Après un an d’utilisation du dispositif, « une perception lumineuse dans la zone centrale de la rétine » a pu être mesurée, et certains patients « identifient des séquences de lettres et progressent dans la vitesse d’identification ».
Pour Lloyd Diamond, directeur général de Pixium Vision, ces résultats suggèrent que « le système Prima pourrait à l’avenir apporter aux patients des améliorations notables dans leur vie quotidienne ». Le suivi des 5 patients français va se poursuivre. La société dispose également d’une autorisation d’essai clinique de faisabilité pour 5 autres patients, cette fois aux États-Unis.