Don de moelle osseuse : cherche jeunes hommes

17 avril 2023

Le nombre de donneurs volontaires de moelle osseuse a nettement augmenté en 2022. Pour améliorer le pronostic vital d’un nombre toujours plus important de patients, l’Agence de la biomédecine compte attirer encore davantage d’hommes âgés de 18 à 35 ans. Et mise sur plus de diversité dans les profils des donneurs.

La greffe de moelle osseuse participe à la prise en charge de patients atteints d’une maladie du sang comme les leucémies.

8 % des Français sont donneurs

Le prélèvement et la transplantation sont rendus possibles grâce à la générosité des donneurs. A ce jour, 8 % de la population française est inscrite au registre des donneurs, avec un objectif de 25 % fixé pour 2026. Bonne nouvelle : l’année 2022 a été un bon cru avec un record atteint de 38 314 nouveaux inscrits au registre des donneurs volontaires.

Des chiffres relayés par l’Agence de la biomédecine début avril, à l’occasion du lancement de la campagne dédiée. Un événement au long cours, organisé jusqu’au 17 septembre prochain, marqué par la Journée mondiale en faveur du don de moelle osseuse.

Mais comment augmenter encore plus le nombre de donneurs ? En partie par une meilleure information diffusée auprès de la population générale sur le sujet : à ce jour, « 90 % des 18-35 ans connaissent l’existence du don de moelle osseuse », relaie l’Agence de la biomédecine. Mais de loin seulement : seuls 30 % d’entre eux savent vraiment expliquer de quoi il s’agit. Or, pour passer à l’acte, un bon degré de sensibilisation est nécessaire.

Mieux cibler les donneurs

Afin de répondre aux besoins de santé d’un maximum de patients, l’heure est aussi à la diversification des profils de donneurs. A ce sujet, l’Agence de la biomédecine rappelle trois priorités à compter de 2023. En somme, il s’agit de recruter :

  • Davantage d’hommes : la population masculine représente 36 % des inscrits au registre des donneurs. Et les prélèvements s’effectuent en grande majorité (70 %) auprès de ces mêmes patients masculins. Ceux-ci sont plus efficaces : « un prélèvement de cellules de moelle osseuse provenant d’un donneur homme favorise les chances de réussite de la greffe pour le patient.» Comment l’expliquer ? Par des facteurs immunologiques : du fait de possibles grossesses, même si elles n’ont pas été menées à leur terme, les femmes développent certains anticorps que l’on ne retrouve pas chez les hommes. Et ces anticorps augmentent justement le risque de rejet de la greffe.
  • Davantage de jeunes donneurs, ayant entre 18 et 35 ans. « Les greffons issus de personnes jeunes sont ceux qui donnent le plus de chances aux malades, car ils sont plus riches en cellules souches hématopoïétiques (cellules sanguines produites par la moelle osseuse), ce qui favorise la prise de greffe », étaye l’Agence. Sans compter le délai de 8 ans qui s’écoule en moyenne entre l’inscription sur le registre et le premier contact pour un prélèvement : « plus le donneur s’inscrit tôt, plus il a de chances d’être sollicité et de pouvoir aider un malade », poursuit l’Agence de la biomédecine.
  • Davantage de profils pour augmenter le brassage génétique et les chances de compatibilité entre un donneur et un receveur. « Il est donc essentiel que le registre reflète la diversité des origines de la population française et donc des malades », conclut l’Agence de la biomédecine.

A noter : pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.dondemoelleosseuse.fr.

  • Source : Comité de suivi national du plan ministériel dans le domaine du prélèvement et de la greffe de CSH 2022-2026, Agence de la biomédecine, 5 avril 2023

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Vincent Roche

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