Don d’organes : parlez-en à vos proches
21 juin 2013
Tandis que se déroulera ce samedi 22 juin la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes, les chiffres se révèlent inquiétants. Le nombre de candidats en attente continue d’augmenter cinq fois plus vite que le nombre de greffes réalisées. Pour améliorer la situation, la Fondation greffe de Vie souligne l’importance pour chacun d’exprimer sa position auprès de ses proches.
« En 2012, précisément 1 286 patients supplémentaires ont été inscrits sur la liste d’attente de transplantation. Pourtant, seules 78 greffes de plus ont pu être réalisées cette année-là », indique la Fondation greffe de Vie. Cette augmentation fait grimper le nombre de candidats à la greffe à 17 657, contre 13 081 en 2007.
Une loi à connaître
La moitié seulement des Français connaît la décision de ses proches en matière de don d’organes. Pourtant, la loi française, datant de 1976 et complétée en 2004 et 2011, met en place le droit d’opposition. En d’autres termes, si le défunt ne figure pas sur le registre des refus, les médecins sont dans l’obligation d’interroger systématiquement les proches. Car le fait de porter une carte de donneur n’assure en rien le respect de son choix. Si la famille n’a pas été informée, elle peut en effet s’opposer.
Deux conséquences tragiques en découlent. D’abord, pour ceux qui ne connaissent pas la position de leur défunt, c’est une situation déchirante. Ensuite, comme le non-prélèvement l’emporte toujours quand la famille s’y oppose, le nombre de greffons disponibles ne cesse de chuter. Il est donc essentiel de faire connaître votre souhait en la matière, de votre vivant. Alors, parlez-en !
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet