











Accueil » Santé Publique » Dons d’organes : plus d’information, plus de confiance
L’avis du CCNE « concerne seulement les transplantations d’organes comme le rein, le foie, le cœur, le pancréas, etc… La greffe de tissus ou de cellules soulève des questions éthiques d’un autre ordre » souligne le Comité.
– Le don d’organe est un geste volontaire et gratuit qui doit être réfléchi et décidé au niveau individuel. Pour faciliter cette décision, le CCNE estime nécessaire de « diffuser bien plus largement l’information sur les conditions légales du prélèvement post-mortem ». Les donneurs – mais également ceux qui ne souhaitent pas le devenir – devraient être tous incités à en informer leurs proches. Cette information permettrait à ces derniers de « mieux témoigner de la volonté du défunt auprès du personnel en charge de la coordination hospitalière du prélèvement ».
– Pour le CCNE, il est primordial par ailleurs, de maintenir au sein des services hospitaliers « une séparation nette entre les équipes chargées de la réanimation et celles (qui sont responsables) du prélèvement ». En effet, le travail des réanimateurs doit rester concentré sur « l’intérêt du patient ». Tandis que les équipes chargées du prélèvement n’interviennent qu’ « après le constat de la mort ». Leur rôle consiste également à « veiller à la meilleure restitution possible du corps ».
– Si l’information du public est essentielle en matière de dons d’organes, celle des personnels hospitaliers l’est tout autant. « L’information sur les circonstances de la mort susceptibles de donner lieu à des prélèvements post-mortem » devrait être améliorée, estime notamment le Comité.
– Le nombre de professionnels responsables de la coordination de la transplantation doit également être augmenté dans des proportions importantes. A ce jour, ces derniers restent « trop peu nombreux en France ». Leur travail consiste en particulier à assurer le suivi des donneurs vivants « bien après le don » lui-même.
– Comme le don d’organe est un sujet éminemment délicat, le vocabulaire qui lui fait référence l’est tout autant. Le CCNE estime ainsi préférable de substituer « à l’inexactitude de l’expression « don cadavérique », celle plus conforme à la réalité – et moins traumatique – de « prélèvement d’organes post mortem » ». Autre point de rhétorique : le mot « pénurie ». « Il semble préjudiciable au principe éthique du don », ajoutent les auteurs de l’avis.
– La confiance du public dans le personnel en charge de la coordination hospitalière du prélèvement est essentielle pour promouvoir le don d’organes. Pour le CCNE, leur travail « ne doit jamais apparaître comme une intrusion dans la vie intime des proches du défunt ».
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l’intégralité de l’avis du CCNE.
Source : Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CNCE), 15 juin 2011
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