Dormir plus pour manger moins

13 mars 2013

Qu’ils soient gros ou petits dormeurs, les hommes ont tendance à grossir dès lors qu’ils ont un accès illimité à la nourriture. © Phovoir

Et si le sommeil nous aidait à maigrir ? Ou plutôt à ne pas grossir. Selon une équipe américaine en effet, de dormir moins de 5 heures par nuit pourrait conduire à la prise de 1 kg par semaine… Une conclusion valable uniquement pour ceux qui auraient un accès illimité à la nourriture !

Selon Kenneth Wright du département Sommeil et Chronobiologie de l’Université du Colorado (Boulder), « la dette de sommeil, en soi, ne va pas conduire à un gain de poids. Cependant lorsque les gens ne dorment pas suffisamment, ils ont tendance à consommer ce dont ils n’ont pas nécessairement besoin ».

Les chercheurs se sont intéressés à 16 jeunes adultes, minces et en bonne santé. Durant trois jours, les participants ont été invités à dormir 9 heures. Lors des repas, ne leur était proposé que le nombre de calories requis pour maintenir leur poids.

Deux groupes ont ensuite été formés. Les premiers ont pu continuer à dormir 9 heures tandis que les autres ont du se contenter de 5 heures de sommeil. Durant la journée, tous les « dormeurs » se sont vu offrir, en libre accès, des repas plus copieux, allant de fruits aux yaourts en passant par des chips et des crèmes glacées. Au bout de 5 jours, les groupes ont été inversés.

Selon les auteurs, « les petits dormeurs brûlent davantage d’énergie (5%) que ceux plongés 9 heures dans les bras de Morphée. Ils ont également tendance à prendre des petits déjeuners moins copieux. Cependant, ils s’accordent des encas après le diner. En fait, le total des calories consommées lors des collations du soir est plus élevé que important que le nombre de calories qui compose un repas classique ».

Dormir contre l’obésité ?

« Je ne pense pas que le fait de dormir plus longtemps puisse faire maigrir», explique Kenneth Wright. « Les fluctuations de poids reposent sur des mécanismes bien plus complexes que cela. Cependant, il pourrait être intéressant d’intégrer des cycles de ‘sommeil sain’ dans des programmes de perte ou de maintien du poids ».

Les auteurs ont enfin observé une tendance toute masculine qui risque de ne pas plaire à tous. En effet, les hommes (et uniquement les hommes), qu’ils soient de gros ou de petits dormeurs ont tous pris du poids, dès lors que la nourriture était en libre accès. La peur de gâcher sans doute…

Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

 

  • Source : Proceedings of the National Academy of Sciences, 11 mars 2013

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