Douleur : pour une évaluation systématique

10 avril 2002

Pauvre France où le traitement de la douleur n’est pas encore une priorité absolue… Pourtant, un Français sur trois affirme souffrir d’une douleur difficilement supportable. Près de 9 malades sur 10 lui reconnaissent un rôle d’alerte pour les soignants. Mais ils considèrent aussi qu’il devrait y être mis un terme dès que sa cause a été identifiée. Certes le plan quadriennal 2002-2005, proposé par Bernard Kouchner, vise à mobiliser le corps médical. Celui qu’il avait lancé en 1998 s’est avéré globalement positif. Mais aujourd’hui, la moitié des départements restent dépourvus de consultation antidouleur !

Il est donc plus que temps de passer la vitesse supérieure. Le nouveau plan Kouchner se concentre désormais sur les douleurs aiguës provoquées, sur celles de l’enfant et… sur la migraine. Sans oublier semble-t-il, une recherche pour améliorer la prise en charge des douleurs chroniques.

Pour le Dr Maurice Bensignor, anesthésiste à Nantes, « la douleur d’un patient devrait faire l’objet d’une évaluation systématique. Comme la température ou la tension artérielle. Lorsqu’elle devient insupportable, elle doit être traitée sans plus attendre car elle n’est plus alors un simple signe diagnostique ».

Les progrès existent et méritent d’être signalés. L’utilisation de la morphine a doublé en quatre ans. La France est ainsi passée du 17ième au 4 ième rang mondial dans ce domaine. Mais il reste encore beaucoup à faire !

  • Source : Impact Médecin, 29 mars 2002

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