Douleur : quand les patients n’osent pas se plaindre…

01 octobre 2001

Les trois quarts des opérés souffrent de douleurs souvent très intenses dans les jours qui suivent l’intervention. Pourtant, moins de la moitié bénéficie d’un traitement adapté…
Le Pr Xavier Capdevila est le chef du service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital Lapeyronie, à Montpellier. Lors du dernier congrès de la Société française d’anesthésie-réanimation (SFAR), il a… mis le doigt là où ça fait mal : l’absence d’une prise en charge efficace de la douleur post-opératoire.

D’après lui, ” si la prise en charge de la douleur chronique a émergé dans la conscience des médecins, la douleur post-opératoire reste négligée. Parce qu’elle est transitoire, généralement pas plus de 48 à 72 heures “. Sans doute les médecins ont-ils tort de ne pas s’en soucier davantage. Mais ils n’ont pas tous les torts. Car les malades, eux, ne se plaignent pas assez !

Comme le montre une récente étude de la SFAR, 75% des patients assurent souffrir de douleurs post-opératoires très intenses. Mais 35% d’entre eux seulement ” osent se plaindre ! Xavier Capdevila en conclut que ” la mobilisation repose sur une double approche. D’abord, convaincre le patient de s’exprimer. Puis développer une évaluation systématique par des méthodes simples d’analyse de la douleur “. Comme l’échelle visuelle analogique. Homologuée depuis des années par l’OMS, elle commence à faire son apparition dans la poche des blouses blanches, sous la forme de réglettes qui servent de support… publicitaire.

  • Source : Impact Médecin, 21 septembre 2001

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