Du café pour prévenir la maladie d’Alzheimer
06 décembre 2021
Si vous êtes fan de café, cette étude est pour vous. Selon des chercheurs australiens, boire chaque jour du café réduirait les risques de développer la maladie d'Alzheimer.
Bon pour le cœur, le foie, pour lutter contre le syndrome métabolique ou le cancer colorectal… Le café n’en finit pas de dévoiler ses bienfaits. Dernier en date : il aiderait à prévenir la maladie d’Alzheimer.
Dans le cadre d’une étude sur les modes de vie et le vieillissement, des chercheurs de l’Université Edith Cowan à Perth en Australie ont étudié si la consommation de café pouvait avoir un effet sur le déclin cognitif. Pour cela, ils ont suivi 200 de leurs compatriotes sur plus de 10 ans.
« Nous avons observé que les participants sans troubles de la mémoire au début de l’étude et avec une consommation de café plus élevée avaient un risque plus faible de développer une déficience cognitive légère ou la maladie d’Alzheimer », explique le Dr Samantha Gardener, principale auteure de ce travail. Ainsi, selon les scientifiques, « boire du café a présenté des résultats positifs dans certains domaines de la fonction cognitive, en particulier la fonction exécutive qui comprend la planification, la maîtrise de soi et l’attention. »
Un double
Si vous ne vous autorisez qu’une tasse de café par jour, l’étude indique que vous feriez peut-être mieux de vous offrir une tasse supplémentaire. « Si la tasse moyenne de café faite à la maison est de 240 g, passer à deux tasses par jour pourrait potentiellement réduire le déclin cognitif de 8% après 18 mois », continue le Dr Gardener. « Et de 5% l’accumulation de protéine béta-amyloïde dans le cerveau au cours de la même période. »
Autre fait intéressant, les résultats étaient les mêmes quelle que soit la forme du café (noir, au lait, déca ou non, sucré ou non etc). Les chercheurs n’ont en outre pas encore déterminé avec précision quels constituants du café pouvaient à l’origine de ses effets apparemment positifs sur la santé du cerveau. « Le cafestol, le kahweol et l’eicosanoyl-5-hydroxytryptamide ont delà été mis en avant pour prévenir les troubles cognitifs chez les animaux », concluent les auteurs.
-
Source : Frontiers of Ageing Neuroscience, 23 novembre 2021
-
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet