Du… pin contre la toux !
15 mars 2012
Le pin est ce grand conifère résineux qui orne en particulier, tout notre sud-ouest Atlantique. Préférant les sols sableux et légers, cet arbre peut dépasser 30 mètres de haut ! Il est particulièrement apprécié en phytothérapie. Et pour cause, ses bourgeons, ses aiguilles et sa résine sont parés de nombreuses vertus.
Cueillis en mars-avril, les bourgeons sont séchés, à l’ombre, dans un lieu bien aéré. Comme ils dégagent une odeur forte, ils doivent être conservés dans des récipients clos avant d’en extraire une huile essentielle. La résine quant à elle, fournit par distillation, l’essence de térébenthine qui est utilisée dans la préparation de pommades et de baumes.
Lutter contre les rhumatismes avec le pin sylvestre
Les bourgeons de pin ont des propriétés antitussives et expectorantes. Sous forme d’infusion, ils sont donc recommandés dans la prise en charge de la bronchite chronique, de la toux et des laryngites. Ils entrent aussi dans la composition de bains et cataplasmes contre les rhumatismes, les éruptions cutanées et les ulcères.
La résine de pin est utilisée en onguents et sous forme de pansements, destinés aux soins des rhumatismes, des contusions et engelures. Une fois distillée en essence de térébenthine, elle serait très efficace en applications locales contre les douleurs rhumatismales. Elle stimulerait en effet la circulation sanguine périphérique et possèderait aussi une action anti-inflammatoire.
Pin sylvestre, pas maritime
Comme tous les conifères, le pin sylvestre excrète la résine, sous forme d’une matière collante et incolore. Toutefois, seul le pin maritime produit le type de térébenthine exploitable à des fins industrielles. L’essence extraite de cette substance sert notamment de solvant pour des graisses, des huiles et des cires.
A noter que la phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche.