Du safran… pour les dents

05 avril 2012

Originaire d’Asie, le safran est connu dans le monde entier comme une épice précieuse. Mais il a également bien d’autres utilités. Il calmerait par exemple… les douleurs dentaires. Toutefois, son prix exorbitant ne facilite pas son emploi en tant que substance médicinale.

Le safran n’est pas une plante mais seulement le pistil d’une petite plante à bulbe – une variété de crocus cultivée pour ses qualités aromatiques. A l’automne, crocus sativus L. donne une à deux fleurs violettes divisées en 6 lobes. Leur pistil (ou style) jaune se partage en trois, chaque partie étant terminée par un stigmate orangé. C’est ce dernier qui est récolté, coupé à la main, puis séché pour acquérir l’arôme particulier du safran.

En médecine chinoise, classé parmi les plantes dites « à saveur douce et de nature sèche », le safran est prescrit pour son action sédative. Notamment dans le traitement de différents types de mélancolie, en cas d’aménorrhée ainsi que pour lutter contre les douleurs abdominales. A fortes doses, c’est-à-dire au-delà de 5g (une fortune !), le safran aurait des effets toxiques. L’utilisation de la plante est donc déconseillée par voie orale. Le safran est par ailleurs utilisé en pharmacologie pour la préparation de teintures, d’eaux oculaires et de collyres. Mais surtout de pilules abortives.

Des chercheurs indiens auraient démontré que le safran possédait une activité antioxydante. Par ailleurs, des études menées sur l’animal ont montré que certains composants de la plante (des lectines, la crocine) se révélaient capables d’empêcher le développement de certains cancers. Ce qui reste bien entendu à confirmer.

A noter que la phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche.

  • Source : Phytothérapie, la Santé par les plantes, Vidal Editeur – Plantes médicinales, Gründ

Aller à la barre d’outils