Dyslexie, dyspraxie, dyscalculie… Une journée pour comprendre les troubles « dys »
14 octobre 2022
La 16e journée nationale des dys a lieu ce samedi 15 octobre, avec différents événements organisés dans toute la France par la Fédération française des dys. Mais de quels troubles parle-t-on exactement ?
Leur existence est vieille comme le monde, mais c’est à la fin du XIXe siècle qu’émerge la notion de trouble dys, préfixe grec « indiquant une difficulté, une anomalie, le mauvais état ou le mauvais fonctionnement de quelque chose », indique le Larousse. Plus d’un siècle plus tard, le consensus n’est toujours pas établi sur l’origine de ces troubles qui affectent les apprentissages, et qui concernent, en France, un à deux élèves par classe.
Ces troubles se manifestent « chez des enfants qui ont une intelligence et un environnement social adéquat, et ne présentent pas de problèmes sensoriels (vue, audition), psychiatriques ou neurologiques identifiables », indique l’Inserm. Ils éprouvent des difficultés à apprendre à lire, à écrire, à orthographier, à calculer, à s’exprimer ou encore à se concentrer, mais « leur prise en charge permet d’améliorer et/ou de compenser les fonctions déficientes ».
La dyslexie. C’est le trouble le plus connu, appelé également « trouble spécifique des apprentissages avec déficit en lecture ». Il se manifeste par « une mauvaise association entre graphèmes (signes écrits) et phonèmes (sons) et une incapacité à saisir rapidement un mot dans sa globalité », résume l’Inserm. Il se repère généralement pendant l’année de CP. Il est fréquemment associé à la dysorthographie, ou trouble spécifique des apprentissages avec déficit de l’expression écrite.
La dyscalculie. Le trouble spécifique des apprentissages avec déficit du calcul se caractérise par une « mauvaise perception des quantités numériques (sens du nombre), socle sur lequel se construisent les habiletés arithmétiques ultérieures ». L’apprentissage des tables d’addition, de multiplication… pose des difficultés, comme la résolution des problèmes ou le calcul mental.
40% de troubles associés
Ces « troubles spécifiques des apprentissages » sont fréquemment associés à d’autres types de troubles dys : 40% des enfants présentent ainsi des difficultés liées à la dysphasie (trouble de l’expression du langage, avec des difficultés de prononciation, une déformation des mots…) ou la dyspraxie (trouble développemental de la coordination, qui se traduit notamment par des difficultés à effectuer le geste de l’écriture). La moitié des enfants présentant des déficits de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), qui se manifestent notamment par des problèmes de concentration, sont également concernés par un autre trouble de l’apprentissage.
Ces troubles sont durables, mais leur prise en charge couplée avec des adaptations pédagogiques à l’école permettent de compenser les fonctions déficientes, voire de les améliorer. « Une prise en charge adaptée, en orthophonie, psychomotricité, ergothérapie, orthoptie, ou par un psychologue, offre à l’enfant la possibilité de développer son potentiel scolaire ». Et d’améliorer aussi sa qualité de vie, ainsi que celle de sa famille.
A noter : Pour connaître le programme de la 16e journée nationale des dys, rendez-vous sur le site de la Fédération française des dys.
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Source : Larousse, Inserm, FFDys - Octobre 2022
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet