











Accueil » Médecine » Addictions » E-cigarette : qui sont les vapoteurs ?
Au total, « 20% de la population française a déjà essayé de vapoter vchal/shutterstock.com
Malgré son expansion sur le marché, l’e-cigarette reste bien mystérieuse. Publié à six jours de la Journée mondiale sans tabac – organisée le 31 mai – la dernière livraison du Bulletin épidémiologie hebdomadaire (BEH) nous éclaire sur le profil des vapoteurs dans l’Hexagone.
« En France, entre 1,2 et 1,5 million de personnes utilisent quotidiennement un dispositif de vapotage », révèle l’Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). Des chiffres deux fois plus élevés comparés aux données de l’année 2013.
Selon les auteurs du BEH, l’e-cigarette est « presque exclusivement » utilisée par d’actuels ou d’anciens fumeurs. L’usage de l’e-cigarette chez les non-fumeurs concerne 11 des 24 157 volontaires suivis dans la cohorte Constances. Menée auprès de Français âgés de 18 à 69 ans, cette étude a commencé à la fin de l’année 2012 et devrait se terminer en 2017.
Chez les non-fumeurs, « ces résultats ne suggèrent pas que la cigarette électronique puisse faciliter le passage au tabac. L’évolution sur un an montre qu’aucun usager exclusif de l’e-cigarette n’est devenu fumeur après ». Ce dispositif est plutôt largement utilisé pour arrêter de fumer.
Aujourd’hui, 15,3% des fumeurs ont pris l’habitude de vapoter, contre 2,8% chez les anciens fumeurs. Aucune différence de consommation n’a été repérée en fonction du sexe. Mais l’âge influe sur la pratique : « l’usage de l’e-cigarette diminue à partir de 49 ans pour les consommateurs mixtes et ex-fumeurs ». Parmi les catégories socio-professionnelles, les employés et les ouvriers sont les plus nombreux à alterner entre cigarette et vapoteuse.
Qu’en disent les autorités ?
Aujourd’hui encore, la Haute autorité de Santé (HAS) ne reconnaît pas la cigarette électronique comme dispositif médical. Officiellement, la vapoteuse n’entre donc pas dans la prise en charge du sevrage tabagique. Pas plus qu’elle ne peut être prescrite sur ordonnance ni être vendue en pharmacie.
Tout en rappelant un potentiel risque d’incitation au tabagisme pour les non-fumeurs, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a récemment qualifié la cigarette électronique « comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs. ».
A noter : La France compte aujourd’hui 13 millions de fumeurs quotidiens. Un fléau à l’origine de 78 000 morts par an.
Source : BEH, 25 mai 2016
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Vincent Roche
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