Eau potable et sanitaires : un accès encore profondément inéquitable

18 juin 2019

L’accès à une hygiène de qualité en lien avec l’eau est vital. Malgré des progrès en matière d’eau potable et de sanitaires notamment, la situation dans le monde reste largement inégale. Certains pays voient même reculer ces droits fondamentaux. Résultat, des maladies qui pourraient être facilement prévenues restent meurtrières dans les pays pauvres.

Avoir accès à une eau propre, pouvoir faire ses besoins en toute sécurité et dans des conditions de bonne hygiène, pouvoir se laver les mains régulièrement avec du savon. Ces droits pourtant fondamentaux restent une utopie dans de nombreux pays. C’est particulièrement le cas en Afrique subsaharienne. Et cette situation permet à de nombreuses maladies, dont certaines mortelles, de perdurer.

1 humain sur 3 n’a toujours pas d’eau potable à domicile

Un rapport de l’Unicef et de l’OMS révèle des chiffres pour le moins décevants malgré quelques réels progrès. Ainsi, 1,8 milliard d’être humains supplémentaires ont accès à l’eau potable à moins de 30 minutes de marche depuis 2000. Toutefois, 1 sur 10 – soit 785 millions tout de même – n’en bénéficie pas. En ce qui concerne l’accès à l’eau potable courante – c’est-à-dire à domicile et à volonté – près d’une personne sur 3 n’en bénéficie pas.

Constat similaire pour ce qui est de l’accès à des sanitaires propres et sécurisés. Plus de 2 milliards de personnes ont pu en bénéficier depuis 2000. Reste que 2 milliards d’humains souffrent encore d’un manque de toilettes dans le monde. Cette situation les expose à des maladies et à des violences, en particulier dans les zones rurales des pays pauvres.

Nombreux sont ceux qui sont donc forcés de déféquer à l’air libre. Si leur nombre a été divisé par deux depuis le début du XXIe siècle, passant de 21% à 9% de la population mondiale, 673 millions de personnes se voient encore imposer cette pratique. Pire, dans certains pays d’Afrique subsaharienne, ce comportement s’est accru.

Des maladies à éradiquer grâce à des installations hygiéniques

Enfin, 3 milliards de personnes ne disposaient pas chez eux d’installations permettant de se laver les mains à l’eau et au savon en 2017. Résultat, chaque année, près de 300 000 enfants de moins de 5 ans meurent encore de diarrhées.

« Si les pays ne produisent pas plus d’efforts en matière d’accès à l’hygiène liée à l’eau, nous continuerons à voir des maladies que l’on peut facilement prévenir faire des ravages », souligne le Dr Maria Neira de l’OMS. C’est le cas des diarrhées mais aussi du choléra, de la typhoïde, de l’hépatite A, du trachome et de vers intestinaux.

  • Source : OMS, 18 juin 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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