Ebola: l’OMS alerte sur la dégradation de la situation au Congo
27 septembre 2018
Bennian/Shutterstock.com
Alors que le virus Ebola sévit actuellement en République démocratique du Congo, une attaque a fait 21 morts, obligeant l’OMS à suspendre ses actions. L’agence onusienne alerte sur ces violences qui menacent l’accès au traitement.
Ces dernières semaines, une action des pouvoirs publics congolais, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a permis de faire baisser semaine après semaine, le nombre de cas d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC). Au 25 septembre, 151 personnes avaient contracté le virus Ebola en dans le pays et 101 en étaient mortes. Mais ces efforts risquent bien d’être réduits à néant.
« Les attaques perpétrées par les groupes d’opposition armés sont plus fréquentes et plus graves », s’alarme l’OMS. « Le 22 septembre dernier, une attaque a fait 21 morts, dont 17 civils dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, où le ministère de la santé et ses partenaires ont installé leur quartier général ».
« Il a été demandé à l’OMS et à ses partenaires des Nations Unies de suspendre leurs opérations à Beni pendant que la ville pleurait ses morts », continue l’agence onusienne. « Aujourd’hui, certaines opérations ont repris, mais en raison de cette suspension de deux jours, les agents de santé ne sont pas en mesure d’atteindre les contacts des patients afin de vérifier leur état de santé ou d’enquêter sur les cas potentiels signalés. »
Menaces sur l’Ouganda
Pendant ce temps, certaines familles ont choisi de s’occuper de leurs malades à domicile car elles ont été mal informées ou ont peur. D’autres personnes touchées par le virus font de grands déplacements pour trouver d’autres moyens de se soigner. « Par conséquent, l’infection sévit désormais à d’autres endroits (peu accessibles – ndlr) notamment à la frontière de l’Ouganda. »
L’OMS appelle donc « toutes les parties concernées et les pouvoirs publics ou les groupes qui ont une influence à protéger les intervenants et les civils. » Elle encourage par ailleurs « les pays voisins à se préparer si des cas de maladie à virus Ebola devaient survenir ».