Embolies pulmonaires : attention aux voyages au long court !

19 septembre 2001

La thrombose veineuse profonde n’est pas le seul risque vasculaire qui guette les voyageurs au long cours. Il semble en effet que le risque d’embolie pulmonaire soit également accru de ce fait…
Une étude menée conjointement par des équipes médicales française et américaine, vient de montrer qu’il existe une corrélation directe entre la durée du vol et le risque d’embolie. Lequel augmenterait considérablement au-delà du seuil des 5 000 km.

Entre 1993 et 2000, les auteurs ont systématiquement répertorié les cas d’embolies pulmonaires pris en charge par les équipes médicales de Roissy-Charles de Gaulle. Sur 135 millions de passagers provenant de 145 pays, 56 malades ont été victimes d’une embolie pulmonaire après leur arrivée.

Il est intéressant de noter que ces accidents ont été beaucoup plus fréquents chez les voyageurs qui avaient parcouru plus de 5 000 km : 1,5 cas par million de voyageurs, contre seulement 0,01 cas par million lorsque la distance parcourue était inférieure à 5 000 km. Quant aux grands voyageurs, ceux qui volaient plus de 10 000 km, ils ont été plus exposés que quiconque : 4,8 embolies par million de voyageurs.

Ce travail confirme donc que les voyages aériens prolongés aggravent le risque d’embolie pulmonaire. Et là encore, comme pour la thrombose veineuse profonde, les sujets à risque doivent demander conseil à leur médecin avant de prendre le départ…

  • Source : The New England Journal of Medicine, 13 septembre 2001

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