En France, la détection précoce de la BPCO manque de souffle
31 août 2007
Contre la BPCO, seul un diagnostic précoce par mesure du souffle permet une meilleure prise en charge. Une mission qui incombe aux médecins-généralistes. Ces derniers pourtant peinent à l’assurer, faute de formation et de matériel.
Dans un éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), le Dr Philippe Godard, Président de la Société de Pneumologie de Langue française, invite ainsi les généralistes à « franchir cette étape dans la démarche de soins » qu’est l’évaluation systématique du souffle.
Surtout chez les fumeurs après 40 ans. D’autant plus qu’une nouvelle génération d’appareils permettant de mesurer la capacité respiratoire est désormais commercialisée. Il s’agit des minispiromètres électroniques.
Proposé à partir de 55 euros (65 euros pour un matériel professionnel), c’est un appareil bon marché en regard du prix d’un stéthoscope, qui va de 6 € à… 600 € selon modèle. Même en tenant compte de la nécessité de recourir à des embouts jetables (230 € pour 500 pièces), l’examen ne coûterait pas plus de 0,50 € par malade. Mais il n’est pas rémunéré par l’Assurance-maladie…
Cependant pour le Dr Michel Combier, président de l’Union nationale des Omnipraticiens Français (UNOF), le problème n’est pas seulement financier. « Les généralistes souffrent aussi d’un vrai manque de formation en la matière. » Un avis partagé par le Dr Philippe Godard, qui recommande « une explication (sur ce sujet) dès le début des études médicales. »
Or il y a urgence. Aujourd’hui en France, deux patients sur trois atteints de BPCO l’ignorent… Et si rien n’est fait, cette maladie pourrait devenir dès 2020 la 3ème cause de mortalité dans le pays.