En voiture les phlébites !
12 août 2002
Les grèves de transports en commun ont parfois de curieux effets. Ainsi 2 médecins du CHU St Antoine, à Paris, rapportent-ils 2 cas de phlébites observés chez deux femmes qui avaient dû passer quotidiennement de 4 à 7 heures assises dans leur voiture lors de la grande grève de décembre 1996 !
Ces femmes présentaient une perturbation d’un des nombreux facteurs de la coagulation sanguine, laquelle augmente le risque de formation de caillots – ou thrombose- dans les veines.
Cette prédisposition à la thrombose a également été détectée chez cinq femmes qui travaillent au laboratoire d’hématologie de l’hôpital, et le gène mutant responsable de cet état de choses a été identifié, le traître !
Il est difficile de prédire si cette mutation va s’étendre. Voilà pourtant une belle occasion de rappeler que les thromboses veineuses profondes – c’est le nom que les spécialistes donnent à la phlébite – peuvent être prévenues. Les personnes à risque sont généralement connues. Dans leur cas, il est important d’éviter que le sang ne reste dans les jambes ou les parties basses du corps. C’est ce que l’on appelle la stase veineuse.
Un enjeu important… et facile à réaliser : que ce soit en voiture, en autocar, en train ou en avion, il suffit de bouger régulièrement les jambes lorsqu’on est assis de manière prolongée. Massez-vous les jambes sous la douche, en utilisant la pression la plus forte disponible et, si possible, un jet pulsé. Au bord de la mer, marchez le long du rivage avec de l’eau à mi-mollets. Et puis si vous le pouvez, offrez-vous quelques soins de crénothérapie dans un établissement thermal. Vous verrez, c’est souverain… et divin…