Encore trop de polluants dans les peintures d’intérieur…

24 mai 2019

Quoi de plus banal que d’aller au rayon peinture pour choisir votre coloris et la texture la plus simple à appliquer ? Mais au fait, à quel point ces produits présentent-ils un risque pour la santé ? Réponse de 60 millions de consommateurs.

60 millions de consommateurs a analysé 20 peintures blanches pour intérieur : 10 mates et 10 satinées, « avec ou sans label écologique ». La présence éventuelle de « composés organiques volatils (formaldéhyde, toluène, xylène, éthylbenzène, styrène…) » a été mesurée « après trois et vingt-huit jours de séchage ».

Peintures mates et satinées…

Résultat, « les peintures satinées émettent globalement moins de composés organiques volatils (COV) que les mates après l’application, mais sont plus émissives un mois plus tard. Une différence liée aux caractéristiques du séchage ».

60 millions a aussi évalué ces émissions 3 jours après l’application. « Un test que la réglementation n’impose pas (…) mais utile car les habitants réoccupent souvent les pièces repeintes dans un délai très court. » Et le bilan n’est guère réjouissant. Plusieurs peintures ont des niveaux d’émission trop élevés qui peuvent, par exemple, dépasser « les 8 000 μg/m³ ».

Contrairement aux peintures mates, les peintures satinées « émettent à trois jours, de l’éthylbenzène et du xylène, deux produits nocifs par inhalation ».

Le piège de la double couche

Plusieurs peintures sont vendues comme monocouche. Or pour un rendu impeccable, deux applications sont parfois nécessaires, ce qui multiplie par deux le taux de COV émis, « parfois plus ».

Pis encore, des toxines non repérables lors de la 1ère couche deviennent détectables à la seconde application. Exemple avec le formaldéhyde, « cancérogène avéré ».

Enfin, deux peintures (Dulux et Luxens) contiennent 3 substances de la famille des isothiazolinones, connues pour leurs propriétés « irritantes et allergisantes ».

A noter : toutes les peintures passées au crible contiennent du dioxyde de titane. Pour en savoir plus sur la toxicité de cette substance chez l’Homme, cliquez ici.

  • Source : 60 millions de consommateurs, Institut national de la Consommation, juin 2019 – n°249

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon

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