Endométriose : 6 mesures pour un meilleur suivi
11 mars 2019
Chinnapong/shutterstock.com
Former les jeunes médecins au diagnostic de l’endométriose, envisager cette maladie lors des consultations des jeunes femmes dès le début de l’adolescence… voici quelques mesures du « plan d’action pour renforcer la prise en charge de l’endométriose », présenté ce 8 mars par la ministre en charge de la Santé, Agnès Buzyn.
Une douleur au ventre pendant les règles, pendant les rapports sexuels ou une gêne chronique dans les lombaires… les symptômes de l’endométriose rapportés par les femmes sont trop souvent pris à la légère. Ainsi, de nombreux cas de cette maladie hormono-dépendante sont diagnostiqués tardivement* : la thématique de l’errance thérapeutique était au cœur de la Semaine européenne de prévention de l’endométriose, organisée du 4 au 10 mars.
En clôture de cet événement, la ministre de la Santé propose, dans son plan d’action, de :
Rechercher les signes de l’endométriose à l’occasion des consultations rendues obligatoires depuis le 1er mars pour « l’enfant et l’adolescent, à 11-13 ans et 15-16 ans » ;
« Intégrer la recherche de signes d’endométriose dans les consultations dédiées à la santé sexuelle des jeunes filles entre 15 et 18 ans réalisées par les médecins ou les sages-femmes et mobiliser également les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé » ;
« Renforcer la formation sur les signes d’alerte, le diagnostic et la prise en charge de premier recours de l’endométriose dans la formation initiale et continue des professionnels de santé concernés. » Mais aussi sensibiliser les étudiants à ce sujet lors de leur service sanitaire ;
Améliorer l’accès aux soins, par la création de « filières de l’endométriose », mises en place à l’échelle locale par les Agences régionales de santé (ARS). L’idée est de regrouper les professionnels de ville et hospitaliers : « médecins généralistes, gynécologues, chirurgiens, sages-femmes, psychologues, et les associations de patientes ayant l’expertise de cette pathologie » ;
Veiller à la meilleure prise en charge de la douleur et des troubles de la fertilité**, en cas de diagnostic ;
Développer la recherche : Agnès Buzyn a demandé à l’Inserm de « renforcer la communication scientifique vers les professionnels », et de créer « des outils de pédagogie pour le grand public ».
A noter : en France, l’endométriose touche 1 femme sur 10 en âge de procréer. Elle se caractérise par une migration anormale des cellules en dehors de l’utérus, via les trompes. Les organes génitaux, le péritoine et parfois les voies digestives sont atteints.
*en moyenne, 5 ans d’inertie se déroulent entre les premiers symptômes rapportés et le diagnostic de l’endométriose
**selon EndoFrance, 20 à 50% des femmes consultant pour une infertilité souffrent d’endométriose. Et 30 à 40% des femmes diagnostiquées pour une endométriose souffrent d’infertilité
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Source : Ministère des Solidarités et de la Santé, le 8 mars 2019
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon