











Accueil » Médecine » Santé mentale » Enfants transgenres : focus sur la santé mentale
Une affiche « J’aime mon enfant transgenre » lors d’une manifestation à New York en juin 2015. a katz/Shutterstock.com
C’est l’une des rares études scientifiques à s’être penchée sur la santé mentale des enfants transgenres. A première vue, les résultats de ce travail américain apparaissent plutôt rassurants. Les auteurs les qualifient même d’« incroyablement prometteurs », après avoir interrogé… les parents des jeunes en question !
Depuis 2013, les personnes transgenres ne sont plus considérées comme des malades mentaux, au sens du Manuel diagnostique et statistique des maladies mentales (DSM). Sous pression de l’association américaine de psychiatrie, le transgénérisme est désormais une « dysphorie de genre ». Autrement dit, il caractérise une « non-concordance entre le genre assigné et les expériences de genre vécues ».
Le Pr Kristina Olson et son équipe de la New University of Washington suivent une population de 73 enfants transgenres, âgés de 3 à 12 ans. Comment évoluent-ils au sein de leur famille ? Sont-ils heureux ? « Nous savons très peu de choses sur la santé mentale de ses jeunes », explique l’auteur.
Moins de dépressions
Ce travail perce (un peu) le mystère. Il constitue en quelque sorte la première étape d’une étude au long cours. Une première étape centrée sur la famille et au cours de laquelle les auteurs ont interrogé les parents. L’objectif était de savoir si les jeunes en question avaient montré des signes de dépression au cours des semaines précédentes.
Résultat ? « Pas plus ni moins que ceux (non-transgenres, n.d.l.r.) du même âge », souligne Olson. « Le taux de dépression et d’anxiété apparaît même légèrement inférieur ». L’auteur ajoute que « le soutien de la famille y serait pour beaucoup ». A n’en pas douter bien sûr. Même s’il convient aussi de se demander si cette raison ne constitue pas aussi un biais majeur à ce travail ? « Biais » dans la mesure où seuls les parents ont été interrogés, et non pas les principaux intéressés : les enfants.
Dans tous les cas, leur travail se poursuit. « La transition vers l’adolescence constitue une période du développement intéressante à observer », concluent les auteurs.
Source : Pediatrics, 29 février 2016
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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