Enurésie : faux remèdes et vrais traitements

L’énurésie n’est pas une affection récente. Elle est déjà citée en 1550 avant JC, dans un papyrus “médical”. Les remèdes les plus farfelus se sont succédés : urine de porc, souris rôtie ou en pâté, suppositoires de strychnine et de graisse de mouton…

En 1907, Pfoundler invente une alarme qui se déclenche à la moindre émission d’urine. Elle réveille le dormeur, le forçant à aller aux toilettes ou à se retenir pour augmenter la capacité de sa vessie. Encore utilisé aujourd’hui, ce système a été perfectionné. Il permet d’obtenir 68% de taux de réussite mais n’est prescrit que chez 12% des enfants de plus de 7 ans, en raison du caractère contraignant de son utilisation. Mais d’autres solutions existent !

Dans 80% des cas le médecin propose une éducation mictionnelle : des règles d’hygiène et de diététique, comme de ne pas boire avant de se coucher, d’aller souvent aux toilettes pendant la journée, de remplir un calendrier mictionnel et de ne pas porter de couches pour dormir. Ces mesures sont efficaces chez 18% des enfants.

Enfin il existe une prise en charge médicamenteuse qui réduit significativement dès les premiers jours de traitement la production d’urine pendant la nuit. Disponible en spray nasal depuis 1989, elle peut être utilisée dès 5 ans. Depuis mai 2002, elle existe aussi sous forme de comprimés, réservés aux plus de 6 ans. Dans 50% des cas, la situation est améliorée. Et plus l’énurésie est prise en charge précocement, meilleurs sont les résultats.

Ainsi chaque enfant peut-il bénéficier d’un traitement bien adapté. N’attendez plus pour consulter car le “pipi au lit” a de nombreuses répercussions sur la vie scolaire et familiale de votre enfant. Si vous souhaitez partager votre expérience et faire partie d’une enquête nationale d’envergure, un numéro vert est à votre disposition le 0 800 05 1997.

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  Source : AFSSaPS