











Accueil » Santé Publique » Environnement, santé… la quête d’une légitimité
Un peu inégaux, les plans gouvernementaux. Non pas en débit -de ce côté tout va bien !- mais plutôt en qualité… et en termes de traduction sur le terrain. Deux exemples en passant, sur des sujets différents mais très chauds l’un et l’autre.
Le dernier rapport de la Mission interministérielle de Lutte contre la Drogue et les Toxicomanies (MILDT) vient de paraître. Remarquable de concision, il ne lui faut que 76 pages pour décliner le ” Plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l’alcool ” pendant la période 2004-2008. Encore reste-t-il à savoir s’il sera intégralement traduit dans les faits.
Ce n’a pas été le cas des innombrables rapports qui ont abouti à la “politique de l’environnement” du Pays, où à ce qui en tient lieu. Dernier en date le Plan national santé environnement suscite bien des questions quant à la faisabilité de sa mise en oeuvre. Non seulement il a fallu 10 ans pour l’élaborer, mais il fait l’impasse sur le devenir du corps des ingénieurs sanitaires sur lequel pourtant, il aurait dû logiquement s’appuyer…
Dans ce contexte, l’Agence européenne de l’Environnement vient de publier un rapport d’étape plutôt inquiétant. Il montre que pour limiter l’impact des changements climatiques, l’Europe doit impérativement mettre en place des stratégies d’adaptation. Lesquelles lui ont largement fait défaut à 15, comme le montre le rapport technique sur la production de gaz à effet de serre en 1990-2002.
Les données préliminaires sur 2002-2004 montrent ainsi que seuls 4 pays sont susceptibles d’atteindre leur objectif national dans le cadre des engagements de Kyoto. Bonne nouvelle, la France est du nombre avec l’Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni. Cependant, “les onze autres Etats Membres s’acheminent vers un dépassement -parfois considérable- de leurs objectifs. C’est notamment le cas pour l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, l’Autriche, l’Italie, le Danemark et la Grèce.”
L’Europe peine à faire admettre par ses dirigeants que la préservation de l’environnement est une priorité de Santé publique. Elle devient pourtant de plus en plus pressante. Ce qui paraît surhumain à quinze le sera-t-il moins à vingt-cinq ? Même quand les glaciers fondent, l’espoir fait vivre…
Source : Institut Pasteur, OMS
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