Épidémie de bronchiolite : comment protéger votre bébé ?

08 décembre 2025

L’épidémie de bronchiolite touche l’ensemble des régions métropolitaines, seule la Corse est épargnée. Une combinaison des traitements préventifs et des gestes barrières permettront de protéger votre nourrisson du virus, ainsi que les populations à risque.

Hormis la Corse, l’ensemble des régions de France métropolitaine est en phase épidémique selon le dernier bulletin de Santé publique France sur les infections respiratoires aiguës. Selon une information de France Inter lundi 8 décembre, 14 bébés en réanimation ont été transférés vers d’autres régions, les services de pédiatrie franciliens étant saturés.

La bronchiolite, une infection respiratoire qui touche principalement les jeunes enfants, est causée par le virus respiratoire syncytial (VRS). Si la grande majorité des bébés qui contractent le virus, actif entre octobre et mars, présentent les symptômes d’un rhume, d’autres développent des infections potentiellement gaves de voies respiratoires inférieures.

Comment prévenir la bronchiolite ?

En premier lieu par les traitements préventifs à disposition, qui visent à réduire le risque d’infection chez le nourrisson. Le Beyfortus (nirsevimab) est un anticorps monoclonal qui protège les nourrissons immédiatement et pendant au moins 5 mois. Ce traitement s’adresse aux nourrissons dans la première année de vie, éventuellement la deuxième s’il présente une fragilité.

Le traitement préventif par Synagis s’adresse aux nourrissons nés prématurés ou à haut risque de formes sévères de la maladie. Il doit être injecté tous les mois durant la période épidémique. « Il peut être réalisé directement en établissement de santé dans le cadre du séjour hospitalier et sera pris en charge intégralement par l’Assurance maladie et sans avance de frais pour les nourrissons nés à partir du 1er septembre 2025 », note l’ARS Auvergne Rhône Alpes.

Le vaccin Abrysvo s’adresse aux femmes enceintes entre la fin du 7e mois et la fin du 8e mois de grossesse, soit de 32 à 36 semaines d’aménorrhée. Le vaccin protège les nourrissons de leur naissance à leurs 6 mois.

La Haute autorité de Santé identifie trois situations dans lesquelles l’immunisation de l’enfant au Beyfortus est à privilégier :

  • la vaccination de la mère a eu lieu moins de 14 jours avant la naissance de l’enfant ;
  • la future mère a été précédemment vaccinée et il s’agit d’une nouvelle grossesse ;
  • la future mère est immunodéprimée.

Pourquoi faut-il appliquer les gestes barrières ?

Les gestes barrières offrent une protection supplémentaire, nécessaire pour prévenir la circulation du virus et protéger les populations à risque (les jeunes enfants et les personnes âgées notamment). Il est ainsi recommandé par l’Agence régionale de la région Auvergne-Rhône-Alpes de :

  • se laver les mains et celles de son enfant régulièrement ;
  • limiter la fréquentation par son bébé des lieux très fréquentés et confinés ;
  • ne pas partager les biberons, sucettes, ou couverts non lavés ;
  • aérer les pièces de son domicile ;
  • nettoyer les objets avec lesquels les bébés sont en contact ;
  • éviter les contacts rapprochés du nourrisson (baiser, passage de bras en bras) notamment avec les jeunes enfants et limiter les visites au cercle des adultes très proches et non-malades pour les nourrissons de moins de 3 mois ;
  • limiter les contacts du petit enfant avec une personne du foyer enrhumée.

Quand faut-il s’inquiéter ?

Si votre enfant de plus de 2 mois présente des symptômes de bronchiolite et qu’il est en bon état général, contactez votre médecin afin qu’il puisse l’examiner et évaluer son état de santé, dans la journée. Même chose si la fièvre augmente et les sécrétions bronchiques s’épaississent ; signes d’une possible surinfection bactérienne.

En revanche, dans les situations suivantes, Ameli.fr recommande de contacter les urgences :

  • votre nourrisson est âgé de moins de 2 mois et s’il présente des symptômes évocateurs ;
  • est né prématurément (avant 36 semaines d’aménorrhée) ;
  • est atteint d’une maladie cardiaque, d’une maladie respiratoire ou d’un déficit immunitaire ou il a un handicap qui l’empêche de tousser ;
  • boit moins de la moitié de ses biberons à 3 repas consécutifs ou il ne parvient pas à téter en cas d’allaitement maternel ;
  • vomit systématiquement… ce qui peut entraîner une déshydratation ;
  • a un comportement inhabituel (perte d’énergie, pleurs incessants…) ;
  • est pâle, ses lèvres et ses doigts bleuissent ;
  • a de plus en plus de mal à respirer : sa respiration est rapide et plus courte ou irrégulière et lente, il fait des pauses respiratoires, il présente des battements des narines, les espaces entre ses côtes et au-dessus de ses clavicules se creusent.
  • Source : Ameli.fr, ARS Auvergne Rhône Alpes, Santé publique France

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Vincent Roche

Destination Santé
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