Epilepsie : des anomalies cérébrales en dehors des crises ?
26 septembre 2017
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Chez des souris épileptiques, l’activité cérébrale semble être perturbée pendant, mais aussi avant et après les crises. Prouvée dans une forme spécifique de la maladie, cette découverte constitue une piste intéressante pour détecter et mieux soigner cette atteinte neurologique.
Dans une forme spécifique d’épilepsie infantile, dite à absences épileptiques infantiles», les crises se traduisent par une perte de connaissance ou un flottement dans le regard déclenché par des anomalies du signal de l’activité cérébrale. Mais avant et après la crise, l’activité cérébrale est-elle aussi perturbée ?
Avant, pendant, après
Pour le savoir, des scientifiques américains* ont utilisé 2 modèles de souris atteints de cette épilepsie et un modèle contrôle. Objectif, analyser l’activité cérébrale par électroencéphalogramme (EEG) avant et après une crise. Résultat, « les anomalies du rythme cérébral sont bien décelables avant et après l’épisode ».
Cette étude ne « permet pas de conclure que ces anomalies du signal sont à l’origine du déficit cognitif associé à cette forme d’épilepsie » chez l’homme. Mais « elle suggère que l’examen cérébral par EEG en dehors des périodes de crises pourrait constituer une méthode efficace dans le diagnostic et le contrôle du déficit cognitif et autres troubles attentionnels liés à l’épilepsie ».
Par ailleurs, « ces données expliquent potentiellement pourquoi certains enfants diagnostiqués souffrent d’un déficit cognitif permanent, malgré l’efficacité des traitements prescrits pendant la crise », explique le Pr Jeffrey Noebels, auteur de l’étude.
*Bayor College of Medicine, Houston, Texas
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Source : The Journal of Physiology, le 12 septembre 2017
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon