Erreurs médicales : l’organisation des soins montrée du doigt

07 février 2003

Devant l’Académie de Médecine, le Pr Georges David a proposé de prendre en compte des erreurs médicales relevant du dysfonctionnement de l’organisation des soins. Une façon selon lui, d’améliorer le système en révisant les pratiques…

Il s’est basé sur plusieurs travaux américains. Outre-atlantique en effet, la mortalité par erreurs médicales dépasserait celle provoquée par les accidents de la route… qui font pourtant 43 000 victimes par an ! Les principaux accidents sont imputables aux erreurs de prescription (19% des cas), aux infections nosocomiales (14%) ou à des fautes techniques (13%).

En France, une étude effectuée il y a dix ans par le Pr Patrice Queneau, Doyen de la Faculté de médecine de Saint Etienne, avait décelé 6,28 épisodes iatrogéniques pour 100 malades, les erreurs de médication tenant le haut du pavé avec 76% du total.

L’importance du système de soins dans les causes de ces accidents est considérable. Un travail américain publié dans les colonnes du JAMA a en effet démontré la part des dysfonctionnements du système de soins, en prenant comme exemple les soins infirmiers. L’augmentation du nombre de patients pris en charge par chaque infirmier s’accompagnerait en effet d’un accroissement de la mortalité de 7% par patient supplémentaire à partir d’un seuil de surcharge connu ! Ainsi le passage de 4 à 6 patients serait-il accompagné d’une augmentation du risque de 14%…

  • Source : INSERM, 5 février 2003

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