Et si bébé arrivait chez lui ?

13 février 2002

Naître chez soi comme avant, comme un tiers des petits bataves… la médecine française ne l’accepte pas ! Pourtant, une étude canadienne révèle que l’accouchement à domicile avec l’assistance d’une sage-femme ne présente pas de risque particulier. C’est le résultat d’un travail qui a comparé l’issue périnatale des accouchements planifiés à domicile et à l’hôpital, avec l’assistance d’un médecin ou d’une sage-femme.

Patricia Janssen, coordinatrice de ce travail, n’a pas observé d’augmentation des risques liée à l’accouchement à domicile. Tout au plus recommande-t-elle d’évaluer les cas – selon elle « très rares mais sérieux » – ou des complications ont été observées après ce type d’accouchement : Hémorragies, besoin d’assistance respiratoire et même un décès sur 862 accouchements.

Aux Pays-Bas où 32% des accouchements se font à domicile, la mortalité maternelle et infantile est strictement identique à celle de la France. Notre pays surmédicalise-t-il l’accouchement ? Depuis quelques années, celui-ci se pratique dans de véritables usines à bébés. Or c’est dans ces méga maternités que sévissent les infections nosocomiales… Sans compter que les futures mamans n’y bénéficient pas de l’attention exclusive d’une sage-femme.

Et puis… la mère – comme son petit – a besoin de calme, de tendresse, d’écoute… L’an dernier en France, 497 nourrissons sont nés « chez eux » avec l’aide de 50 sages-femmes libérales. Face aux 774 400 naissances enregistrées dans des structures médicalisées, c’est bien peu. …

  • Source : Canadian Medical Association, 4 février 2002

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