











Accueil » Senior » Maladies liées à l'âge » Et si des troubles de la thyroïde favorisaient la maladie d’Alzheimer ?
© Burdun Iliya/shutterstock.com
Beaucoup connaissent l’hyperthyroïdie. Mais connaissez-vous l’hypothyroïdie ? Elle survient lorsque la glande thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones thyroïdiennes. Un phénomène qui impacte l’organisme dans bien des aspects. Cela peut ralentir le métabolisme, provoquant des sensations de fatigue, de l’anxiété, une prise de poids et une plus grande sensibilité au froid.
Mais ce n’est pas tout. A en croire des chercheurs de l’Université Brown à Providence (Rhode Island), l’hypothyroïdie impacterait aussi les fonctions cérébrales, favorisant l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
En épluchant les dossiers médicaux de 7 843 personnes nouvellement diagnostiquées avec une démence, les auteurs ont relevé que 102 patients souffraient d’hypothyroïdie et 133 d’hyperthyroïdie. Ils ont surtout constaté que les personnes souffrant d’hypothyroïdie avaient quasiment un risque deux fois plus grand (+80%) de développer la maladie d’Alzheimer. Alors qu’aucun lien n’a été établi avec l’hyperthyroïdie
Et lorsque les chercheurs ont examiné les personnes qui prenaient des médicaments pour traiter leur manque d’hormones thyroïdiennes, ils ont découvert qu’elles étaient trois fois plus susceptibles de développer une démence que celles qui n’en prenaient pas. Pour les auteurs, l’une des explications vient du fait « que les personnes qui ont besoin d’un traitement souffrent d’une forme plus avancée d’hypothyroïdie ».
Pour le moment, ce travail n’est qu’observationnel. Difficile donc d’établir un réel lien de cause à effet. Les scientifiques insistent tout de même sur l’importance d’étudier « les problèmes de thyroïde en tant que facteur de risque possible de la maladie d’Alzheimer. Et ce, en vue de la mise au point de traitements qui pourraient prévenir ou au moins ralentir le déclin cognitif irréversible. »
A noter : Comme le précise l’Assurance-maladie : « la carence en iode est la première cause d’hypothyroïdie dans le monde. Dans les pays à niveau socio-économique élevé, où l’iode est suffisamment présent dans l’alimentation, les causes principales sont les maladies auto-immunes et les causes iatrogènes (dues à des médicaments ou à un acte médical). »
Source : American Academy of Neurology
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs sur le site et les pages les plus populaires.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.