Et si l’on choisissait l’hôpital ?

17 février 2005

Vouloir gagner du temps en s’administrant soi-même son traitement à domicile au lieu de passer à l’hôpital, ce n’est pas toujours un bon calcul… Car une piqûre sous-cutanée par exemple, cela n’est parfois pas anodin.

Il y a bien sûr l’art et la manière de pratiquer l’injection. Mais cela, ça s’apprend. Il y a surtout, les règles d’hygiène et d’asepsie. Pas toujours faciles à respecter à la maison, elles peuvent être à l’origine d’infections chez des malades qui doivent absolument les éviter.

A la maison en effet, il est peu probable que l’environnement soit aseptisé ! Les professionnels, eux, utilisent des détergents spécifiques pour se laver les mains, et du matériel rigoureusement stérilisé. En milieu hospitalier enfin, les médicaments sont conservés dans des conditions optimales. Nos réfrigérateurs domestiques sont dépourvus de thermostat et de thermomètre. Ils ne peuvent pas lutter !

Dans le cas d’affections sévères comme la polyarthrite rhumatoïde par exemple, le choix hospitalier, c’est le choix de la sécurité. Les malades n’y vont pas que ” pour une piqûre “. Entourés de professionnels ils y font un bilan, des analyses complémentaires, des radios de dernière minute en cas de doute. Une équipe médicale compétente les prend en charge, et les rassure.

C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres malades, d’échanger et de se documenter. Un moment pour soi important, notamment dans la prise en charge psychologique de la polyarthrite. Car prendre le temps de s’occuper de soi, c’est se réconcilier avec son image, souvent mise à mal par la maladie…

  • Source : Annals of Oncology, 17 février 2004 - Photo Stanford Cancer Center

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