











Accueil » Famille » Gynécologie / Andrologie » Etats-Unis : autorisation du premier médicament contre l’endométriose
New Africa/shutterstock.com
Un médicament oral indiqué chez les patientes souffrant d’endométriose vient d’être autorisé par les instances sanitaires américaines. Son action réduit la production des hormones responsables des symptômes douloureux.
Le médicament Orilissa (elagolix) est le premier traitement oral indiqué dans la prise en charge des douleurs liées à l’endométriose. Il a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine le 23 juillet dernier. Les études cliniques ont montré une réduction significative des douleurs durant les menstruations et en dehors de ces périodes du cycle, ainsi que pendant les rapports sexuels. Sa posologie correspond à « deux doses de 150mg une fois par jour ou une dose de 200 mg deux fois par jour », précise le laboratoire AbbVie, fabricant de la molécule.
Comme tout médicament, l’Orilissa comporte des effets indésirables. Ainsi, une baisse de la densité osseuse – dose dépendante – est observée chez certaines patientes, aggravant le risque d’ostéoporose. C’est pourquoi le fabricant recommande une administration sur 24 mois maximum pour la première posologie, et de 6 mois pour celle à 200mg.
Une maladie maltraitée
Les douleurs liées à l’endométriose sont le plus souvent traitées à l’aide de contraceptifs oraux, d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens ou d’opioïdes. Ces traitements ne sont toutefois pas spécifiquement indiqués dans cette maladie. Les patientes doivent parfois subir des interventions chirurgicales pour retirer les adhérences notamment, dans le but de tenter de réduire les douleurs.
L’endométriose est provoquée par la migration de cellules de l’endomètre dans la cavité utérine, en passant par les trompes de Fallope. Ces cellules se fixent sur le péritoine, les ovaires, la vessie, le rectum ou le colon. Parfois même jusque dans les poumons. A chaque cycle ensuite, se développent des nodules, des kystes, des lésions ou même des adhérences qui entraînent des douleurs et provoquent parfois, une infertilité.
Source : FDA, 23 juillet 2018 – AbbVie, 24 juillet 2018
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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