Être câlin, ça s’apprend ?

04 avril 2016

A l’heure de la sortie des classes, certains enfants courent systématiquement se blottir dans les bras de leurs parents, d’autres leur font à peine un bisou. Comment expliquer ces différences de comportement ?

Les nouveau-nés ont un besoin inné de contact. Après avoir passé 9 mois au chaud dans le ventre de leur maman, ils se nourrissent littéralement de sa présence et de ses caresses. Mais au fil des mois et des années, chaque enfant va manifester un tempérament qui lui est propre. Certains bambins vont être très câlins envers leurs proches (parents, frères, sœurs, copains…), d’autres ne seront pas spécialement tactiles ni affectueux.

Ils ne sont pas moins heureux ni gentils pour autant ! Simplement, les effusions de tendresse ne sont pas dans leur nature. Mais ils ont d’autres façons de témoigner leur affection : ils offrent des dessins, des fleurs cueillies dans le parc, ils proposent leur aide… « Leurs parents doivent alors prendre garde à ne pas leur imposer leurs propres besoins de câlins », rappelle Aurélie Crétin, psychologue. « Il faut dans ce cas apprendre à reconnaître leurs témoignages d’amour et à y répondre sans les étouffer. »

Malgré tout, c’est évident, un bébé qui aura été câliné et aura vu régulièrement ses parents se prendre dans les bras l’un de l’autre reproduira ensuite plus facilement les mêmes comportements. Ce genre de (bonnes) habitudes se transmet beaucoup par imitation. Vous êtes convaincu des bienfaits des câlins mais, pour le coup, ce n’est pas dans vos habitudes ? Aurélie Crétin conseille alors de simplement dire à votre enfant « Je t’aime et j’ai envie de te faire des câlins mais je ne sais pas forcément comment m’y prendre ». Vous développerez votre propre mode de communication affectueuse.

  • Source : Interview d’Aurélie Crétin, psychologue, auteur de « Vivre mieux avec les émotions de son enfant » (Odile Jacob), le 30 mars 2016

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par :Emmanuel Ducreuzet

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