Être exposé aux incendies de forêts augmente le risque de cancer
04 juillet 2022
Selon une étude canadienne, les personnes exposées aux feux de forêt présentent un risque accru de cancer du poumon et de tumeurs cérébrales.
Chaque année, en été, les incendies de forêt frappent les mêmes régions. Le sud de la France est ainsi souvent meurtri. Mais que sait-on de l’impact sur la santé pour ceux qui vivent à proximité ? Surtout qu’avec le réchauffement climatique, ces incidents risquent de devenir plus fréquents et plus intenses.
« Les incendies émettent des polluants dont plusieurs sont cancérigènes pour l’humain », alertent des chercheurs de l’Université McGill de Montréal. Ainsi, selon eux, les populations ayant vécu à moins de 50km de feux de forêts au cours des 10 dernières années affichaient des taux de tumeurs cérébrales et de cancer du poumon plus élevés (respectivement 10% et 4%) que ceux habitant plus loin.
Des polluants nocifs persistants
Autre problème, si certains polluants reviennent à des concentrations normales peu de temps après l’extinction du feu, d’autres substances chimiques persistent plus longtemps dans l’environnement, ce qui est notamment le cas des métaux lourds et des hydrocarbures. « Le contact avec les polluants environnementaux nocifs pourrait se poursuivre au-delà de la période active d’un incendie », ajoute le Pr Scott Weichenthal, du Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail de l’Université McGill.
Pires que les gaz d’échappement
Ce n’est pas la première fois que des chercheurs pointent du doigt les risques inhérents aux feux de forêts. Récemment, une équipe américaine avait montré que les particules fines PM2.5, dont le diamètre est inférieur à 2.5 microns, avaient un impact bien plus néfaste lorsqu’elles provenaient des incendies forestiers que de la circulation routière.