Eurêka, les chercheurs ne sont plus seuls !

05 février 2013

Pour réaliser son travail, l’INSERM s’est appuyé sur le Groupe de réflexion avec les associations de malades (Gram). ©Phovoir

Les chercheurs sont-ils vraiment isolés face à leur paillasse ? Sont-ils en contact avec les patients ? Dans le cadre d’une enquête dirigée par l’INSERM, 600 scientifiques ont accepté de dévoiler le type de relations qu’ils entretiennent avec les associations de patients. Le résultat brise l’image du savant seul dans son laboratoire.

Au total, 650 chercheurs ont participé à cette enquête. Plus de 8 sur 10 (81%) expliquent entretenir des contacts avec les associations. Et dans la moitié des cas, les relations sont qualifiées de « régulières ». A noter comme l’explique l’INSERM, que les cliniciens sont deux fois plus souvent en relation avec les associations que leurs collègues non cliniciens.

Fait intéressant : « dans moins de la moitié des cas, les chercheurs rapportent l’existence d’un soutien financier. Leurs montants sur la durée totale de la collaboration sont par ailleurs extrêmement variables, inférieurs à 40 000 € une fois sur quatre. Et supérieur à 2 500 000 € dans 5% des situations », poursuit l’INSERM. « Les chercheurs mettent en avant les possibilités qu’ouvre ce type de financement : amorçage de projets et soutien de doctorants ou post-doctorants. »

Les patients, des interlocuteurs à part entière

En contrepartie, ils soutiennent les associations « dans le champ de l’information scientifique auprès des malades, par des activités de vulgarisation, de participation à des réunions et de veille scientifique ». Ils reconnaissent également le rôle important de médiateur scientifique que jouent les associations auprès des malades : « Celles-ci sont les plus à même de diffuser des informations auprès des malades qu’elles représentent », expliquent les scientifiques.

En conclusion, l’INSERM insiste sur le fait que « dans leur grande majorité, les chercheurs interrogés considèrent aujourd’hui les associations de malades non seulement comme des interlocuteurs. Mais aussi comme des acteurs favorisant leur activité de recherche ». Le mythe du chercheur solitaire est tombé.

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet 

  • Source : INSERM, 30 janvier 2013 - 6ème rencontre nationale Recherche & associations de malades, 31 janvier 2013

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