Euthanasie : les opinions divergentes des généralistes
02 juillet 2003
En France, 45% des généralistes seraient favorables à une légalisation de leuthanasie, telle quelle est pratiquée aux Pays-Bas. Un résultat qui pourra surprendre et qui ressort dune étude réalisée en Provence-Alpes-Côte-dAzur (PACA) en 2002.
LObservatoire de la santé de la région PACA et lunité INSERM 379 se sont associés pour déterminer les connaissances, les attitudes et les pratiques de 1 000 médecins face aux questions relatives aux soins palliatifs. Des généralistes, des neurologues, des oncologues et des spécialistes du SIDA ont ainsi participé à ce travail très riche en enseignements.
Au cours des douze derniers mois, une large majorité de ces médecins a accompagné au moins un malade en fin de vie. Pourtant, ils sont peu nombreux à être formés au soulagement de la douleur : neuf généralistes, neurologues et spécialistes du SIDA sur dix nont pas suivi de formation universitaire en soins palliatifs. Et quatre sur cinq parmi les oncologues !
En conséquence, 28% des neurologues et des spécialistes du SIDA, 17% des généralistes et 8% des oncologues avouent se sentir mal à laise dans la prise en charge de malades en fin de vie. Sont-ils pour autant favorables à une légalisation de leuthanasie comparable à celle qui existe aux Pays-Bas ? 45% des généralistes, 47% des neurologues, 37% des spécialistes du SIDA et 35% des oncologues ont répondu à cette question par laffirmative.
Rappelons quaux Pays-Bas, leuthanasie nest punie par la loi que si elle est pratiquée en dehors de règles strictes. Pour abréger les souffrances dun patient, les médecins doivent ainsi consulter un confrère et avertir les autorités judiciaires. Enfin, la demande doit avoir été formulée plusieurs fois et par écrit.