Famille recomposée : ça ne passe vraiment pas avec ses enfants…

26 octobre 2022

Certes, l’on ne choisit pas sa famille et… encore moins les enfants de son nouveau conjoint ou de sa nouvelle compagne ! Le courant ne passe pas ? Tout l’enjeu réside de prendre le temps de bien se connaître et d’apaiser au mieux les tensions…

D’après l’Institut national des études démographiques (Ined), « parmi les 14,1 millions d’enfants de moins de 18 ans qui vivent dans une famille en 2018, en France (hors Mayotte), 11% vivent dans une famille recomposée : 7% sont nés d’une union antérieure, ils vivent avec un parent, un beau-parent et éventuellement des demi-frères ou demi-sœurs et 4 % sont des enfants du couple : ils vivent avec leurs deux parents et des demi-frères ou demi-sœurs (nés d’une précédente union, ndlr)».

Bien souvent, ces nouvelles reconfigurations familiales constituent le réceptacle de deux modèles éducatifs, sous un même toit. De quoi constituer un terreau fertile au conflit. Et, lorsqu’il s’agit d’un des deux conjoints et d’un enfant de l’autre, il est ainsi demandé à des caractères et personnalités qui ne se sont pas choisis, de cohabiter et idéalement de s’entendre. Ce contexte nécessite ainsi de nombreux ajustements, y compris si a priori, l’un des conjoints n’a vraiment pas d’atome crochu avec son beau-fils ou sa belle-fille.

Prendre le temps

Vous êtes concerné ? Dans pareil contexte, et bien avant de chercher à imposer une autorité, « il est primordial d’établir un lien d’attachement significatif », lit-on sur le site de la Clinique de Psychologie Québec. Et ce type de lien, se noue bien sûr avec « du temps et le partage de moments agréables. Si l’enfant ressent que l’on s’intéresse à lui, qu’il compte pour le beau-parent, il cherchera à entretenir ce lien. C’est à partir de cette relation positive que le beau-parent pourra ensuite établir des balises relationnelles et, par la même occasion, son cadre éducatif ».

Si tout dépend également de l’âge de l’enfant ou de l’adolescent, il convient ainsi de s’investir dans la relation de façon très progressive, de créer des moments de partage et d’échange afin de mieux se connaître. Mais aussi parfois de faire en quelque sorte bonne figure. Sans jamais porter de jugement, bien sûr, car l’objectif étant de préserver la relation et de respecter l’autre.

Communiquer

La clé passe également par une communication fluide avec votre conjoint. Sans oublier qu’« on les gâte, on s’amuse avec eux, mais on ne s’occupe pas de leur éducation », rappelle la psychologue Suzanne Vallières. Et d’ajouter : « Si quelque chose dérange le nouveau conjoint (au sujet des enfants, ndlr.), il doit en parler au parent biologique et seulement lorsque les enfants sont absents ». Et si vraiment, le courant ne passe pas – ou que les affinités ne se créent décidément pas – n’hésitez pas à vous en ouvrir à un ou une psychologue. Histoire, pourquoi pas, de mieux cerner les ressorts de ces sentiments.

  • Source : Ined, Clinique de Psychologie Québec, sites consultés le 24 octobre 2022

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils