Fausses couches : et si c’était la qualité du sperme ?
11 janvier 2019
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Lorsque les femmes connaissent des fausses couches à répétition, il pourrait être bon d’analyser le sperme de leur compagnon. Des anomalies dans l’ADN des spermatozoïdes pourraient être à l’origine de ces interruptions spontanées de grossesse.
Lorsqu’une grossesse échoue, l’accent est souvent mis sur une défaillance du corps de la femme. Mais une étude conduite par l’Imperial College London suggère que les fausses couches pourraient également résulter de problèmes masculins.
L’équipe a analysé le sperme de 50 hommes dont les partenaires avaient connu des fausses couches à répétition. Ces dernières étant définies comme la perte de trois grossesses consécutives avant 20 semaines de gestation. Les résultats ont été comparés à ceux de 60 volontaires dont les femmes ont mené leur grossesse à terme.
L’ADN du sperme des hommes du premier groupe présentait deux fois plus de dommages que celui du groupe témoin. Dans le détail, ces atteintes pourraient être liées à des taux élevés de molécules présentes dans le sperme, appelées « espèces réactives de l’oxygène ». Lesquelles sont censées protéger les spermatozoïdes des bactéries et des infections. Mais à des concentrations élevées, ces molécules peuvent causer des dommages importants.
De précédentes infections en cause ?
Les auteurs soulignent « qu’aucun participant ne présentait d’infection en cours, telle que la chlamydia, qui peut affecter la santé des spermatozoïdes. Mais certaines bactéries (liées à de précédentes infections) peuvent s’être nichées dans la prostate, la laissant infectée. Ceci peut conduire à des niveaux élevés permanents d’espèces réactives de l’oxygène. »
Ils avancent par ailleurs que « l’obésité (masculine) peut aussi entraîner une augmentation des espèces d’oxygène réactif».
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Source : Imperial College London, janvier 2019
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon