Faut-il laisser son enfant croire au Père Noël ?

20 décembre 2023

Un gros bonhomme à barbe blanche vêtu de rouge qui apporte une fois l’an des cadeaux aux enfants sages. Ça vous parle ? La tradition du Père-Noël est profondément ancrée en France. Pourtant, de nombreux parents s’interrogent sur l’intérêt de laisser leurs enfants y croire. Voici donc le pour et le contre.

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Traditionnellement les adultes racontent aux petits enfants que les cadeaux de Noël sont apportés par le Père-Noël. Et les petits y croient jusqu’à environ 6 ou 7 ans, âge auquel ils découvrent souvent le pot-au-rose. Mais alors, faut-il se conformer à cette habitude ou est-ce un méchant mensonge ?

Mensonges et réalité

Dans les arguments « contre »  arrive en premier la peur de mentir à ses enfants. Alors même qu’on est en train de leur apprendre que c’est vilain de ne pas dire la vérité.

Autre argument contre le vieux monsieur imaginaire, le fait que les enfants n’acquièrent pas la notion que les cadeaux reçus sont le fruit du travail parental. Sans compter qu’en cas de mauvaise passe financière, il peut être difficile d’expliquer à l’enfant qui a été sage que le Père Noël n’a pas été généreux.

Magie, imagination et bonté

Face à ces réticences, les partisans du Père-Noël rétorquent qu’il s’agit d’un mensonge qui entretient le monde imaginaire, dans lequel vivent de toutes façons les enfants à cet âge. Il « est peuplé d’amis invisibles, de monstres sous le lit, de fées ou de princesses qui, tout comme le Père Noël, deviendront des êtres de fiction le jour où l’enfant voudra bien l’accepter », explique sur son site Internet l’Hôpital de Montréal pour enfants. « D’ici là, tous ces personnages fantastiques permettent à l’enfant de développer sa créativité, à laquelle nous devrions laisser libre cours. C’est de l’imaginaire que nous proviennent bien des chefs d’œuvres littéraires et cinématographiques qui font notre bonheur. »

Et « le jour où l’enfant posera la question, il sera temps de lui expliquer qu’il s’agit d’une tradition pour préserver la magie de cette fête familiale », poursuit le site. Si « l’enfant peut être déçu, il est surtout fier de quitter l’univers des petits pour entrer dans celui des grands. Il sent qu’il n’a plus besoin d’y croire et cela montre qu’il a bien grandi ».

De nombreux parents ayant vécu cette tradition dans leur enfance, la reproduisent avec bonheur. Ce qui peut favoriser une certaine complicité avec leurs enfants. « Il s’agit aussi d’une façon simple de donner aux tout-petits des exemples de bonté et de générosité », conclut l’Hôpital de Montréal pour enfants.

  • Source : Hôpital de Montréal pour enfants - « Petites peurs ou grosses terreurs » de Saverio Tomasella, éditions Leduc.S

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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